Le Salon International du Livre d’Alger (SILA), qu’abrite annuellement Alger, est un carrefour culturel de rencontre littéraire et un espace d’encouragement à l’émergence de nouvelles jeunes plumes, notamment ceux des régions enclavées, et de la promotion de leurs œuvres culturelles, estime le jeune auteur et romancier Abd El-Mounim Bensayeh, originaire de Touggourt (Ouargla).
Cet écrivain, une des figures émergentes de la Littérature de Jeunes, a indiqué que de nombreux jeunes écrivains se sont frayés leur chemin littéraire usant de l’exploitation des réseaux sociaux pour médiatiser et promouvoir leurs œuvres culturelles, suscitant l’intérêt des passionnés de lecture et des nouveautés littéraires. Bensayeh considère le SILA (29 octobre-10 Novembre 2018), comme un espace idoine pour présenter sa production littéraire et tirer profit des rencontres et interactions directes avec les lecteurs et passionnées de littérature. Auteur des romans ‘‘Bakaya Awdjae Samaher’’ (Mémoire de douleurs de Samaher), ayant obtenu en 2017 le prix ‘‘Ali Mâachi’’ du Président de la République pour les jeunes écrivains, Bensayeh a émis le souhait de voir ‘‘la presse spécialisée locale et nationale plus ouverte et assumer une large médiatisation des produits culturels des jeunes de différentes régions du pays et de braquer les feux sur leurs publications pour éclairer le public sur les nouveautés littéraires dans le pays’’. « Les grandes manifestations, dont le SILA, œuvrent largement à rapprocher l’auteur des lecteurs, et à ouvrir de nouvelles perspectives pour les écrivains, romanciers et acteurs du secteur de la Culture afin de débattre de la situation culturelle actuelle’’, a soutenu M. Bensayeh, avant d’affirmer que ‘‘ces rendez-vous nous ouvrent, en tant qu’auteurs et hommes de lettres, la voie pour prendre part à d’autres manifestations similaires, nationales et internationales, de nous rapprocher du public et de glaner des prix’’. ‘‘En dépit de la réputation des écrivains et romanciers sur la scène culturelle, d’importantes œuvres et publications restent inconnues pour diverses raisons’’, a-t-il ajouté. ‘‘Les romanciers, entrés dernièrement de plain-pied dans la scène culturelle, ont apporté un plus indéniable au roman algérien et enrichi le patrimoine culturel d’œuvres de qualité, quels que soient leurs thèmes, sociaux ou historiques, en plus du traitement de nouvelles questions jusqu’ici délaissés par des auteurs de renom’’, a avancé le jeune écrivain (né en décembre 1990). Bien que possédant cinq œuvres littéraires dont plusieurs primées, Bensayeh est venu cette année au SILA avec deux romans : ‘‘Narkoss tartenella, thouma namout’’ (Dansons la Tarentelle, puis mourrons), une publication récente relatant le parcours d’un détenu palestinien rebelle, et une autre ‘‘Bakaya Awdjae Samaher’’ (Mémoire des douleurs de Samaher), ayant obtenu le prix des jeunes auteurs du Président de la République. Cette participation du jeune auteur de Touggourt est la seconde après celle de la 22eme édition du SILA (2017) où il a marqué son passage avec son livre ‘‘Qad Baleghto Mina El-Awdjai Attiya’’ (J’ai atteint les douleurs de la décrépitude) traitant de la crise syrienne et classé comme un des romans les plus vendus de sa maison d’édition. Le jeune écrivain Abdelmounim Bensayeh compte parmi ses publications ‘‘El-Moutaharir min Soultat Essoud’’ (Libre de l’autorité des Noirs), primée de la distinction nationale des belles lettres dans sa seconde édition (2015), et du prix de la Littérature Jeunesse du Liban ‘‘Piaf Lettres’’, traduite en ‘‘braille’’, et le roman ‘‘Hikayet El-Wahrani El-Mouklika’’ (L’histoire ennuyeuse de l’Oranais).
B.M / Ag