Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé son intention de se rendre dans les jours à venir dans la région du Golfe, plongée dans une profonde crise diplomatique depuis que l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont, en même temps que l’Egypte, rompu le 5 juin leurs liens avec Doha et pris des sanctions économiques contre le riche émirat gazier, qu’ils accusent de soutenir le « terrorisme ».
Le dirigeant turc a évoqué cette initiative alors qu’il rentrait en Turquie du sommet du G20 qui s’est achevé dimanche à Hambourg (Allemagne). « Il est possible que j’entreprenne un voyage spécial après le 15 juillet », a-t-il déclaré, selon le quotidien turc Hurriyet. « J’aimerais me rendre à nouveau dans la région. Nous pourrions contribuer au rétablissement du dialogue par cette visite. Nous prévoyons de nous rendre au Qatar, au Koweït et en Arabie saoudite en particulier », a-t-il ajouté. Ankara soutient Doha dans la crise diplomatique actuelle, dans laquelle l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis Bahreïn, l’Egypte et d’autres pays ont rompu le mois dernier leurs liens diplomatiques avec le Qatar et imposé un blocus. Les autorités qataries ont refusé d’accepter les 13 exigences formulées par Riyad et ses alliés, notamment la fermeture d’une base militaire turque au Qatar et de la chaîne Al-Jazira. M. Erdogan a précisé qu’il avait discuté de la crise du Golfe avec ses homologues américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine en marge du G20 à Hambourg, soulignant la nécessité de trouver une solution par le dialogue. Le président turc a cependant averti que sa tournée prévue dans le Golfe ne devait pas être considérée comme un effort de médiation. « Le Koweït assume le rôle de médiateur. Nous soutenons ses efforts de médiation. Ce que j’entends faire (par cette visite), c’est contribuer au rétablissement du dialogue entre les parties », a-t-il insisté cité par le média turc.