L’Algérie a été longtemps une région de stabilité, « amie et alliée de longue date » des Etats-Unis d’Amérique, a affirmé le président de la commission renseignement au Congrès américain, Devin Nunes. « Nous avons eu une excellente réunion avec le ministre des Affaires étrangères. Nous sommes ravis d’être présents ici, représentant la commission du renseignement du Congrès.
« Nous pensons que l’Algérie a été longtemps une région de stabilité, amie et alliée de longue date des Etats-Unis d’Amérique », a déclaré M. Devin Nunes à l’issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Pour sa part, M. Messahel a relevé avoir eu des discussions « assez intéressantes », exposé les préoccupations de l’Algérie dans la région et fait état de l’expérience acquise par l’Algérie notamment dans des questions qui nous interpellent tous.
Les Etats-Unis sont un pays « extrêmement important ». Les questions de la lutte antiterroriste figurent parmi les préoccupations, non seulement aux Etats-Unis mais de toute la communauté internationale, a-t-il souligné, ajoutant que les questions dans la région, notamment la situation en Libye, au Mali et dans le Sahel ont été évoquées.
L’intérêt que porte le partenaire américain à l’expérience algérienne est « assez important », a-t-il expliqué, ajoutant que « nous avons fait cet effort d’expliquer comment toutes ces dernières années, l’Algérie, grâce à la clairvoyance et à la vision du président de la République, nous sommes parvenus à cette stabilité, tant souhaitée, non seulement par le peuple algérien mais également par nos partenaires ».
Grâce aux atouts de son économie et à son potentiel d’investissement, l’Algérie demeure un partenaire clé des Etats Unis et du reste du monde dans la lutte antiterroriste qui affiche, par ailleurs, un dynamisme remarquable dans sa quête vers l’émergence. »Son potentiel de croissance et sa stabilité font de la Nation un cas remarquable dans la région Mena », en dépit du fait que son économie est actuellement dépendante, en grande partie, des revenus des hydrocarbures, rapporte The Washington dans dossier illustré sur l’Algérie, sa stabilité et ses atouts économiques.
Avec l’achèvement du projet de la route transsaharienne en 2018 « l’Algérie va devenir le moteur de croissance du continent et une plateforme d’exportation vers l’Afrique », souligne-t-on. Le projet du méga port d’El Hamdania, le plus grand de la méditerranée, s’ajoutera à ce potentiel d’infrastructures de transport en permettant, dès sa mise en service en 2020, de relier l’Algérie à l’Afrique à l’Asie du Sud-est et aux Amériques.
« On ne peut parler de l’Algérie sans parler de son rôle de leader énergétique, le pays, le plus grand d’Afrique, de la rive méditerranéenne et du monde arabe a amplement de ressources énergétiques à canaliser et à vendre « , tient-on à relever dans ce dossier destiné à promouvoir le marché algérien auprès de la communauté d’affaires américaine.
La chute des cours de brut, la principale source de revenus du pays, a certes eu des effets sur l’économie mais n’a pas réussi pour autant à freiner sa marche vers la diversification économique, note la publication en mettant en exergue le nouveau modèle de croissance lancé par le gouvernement pour doper l’investissement dans un contexte baissier des prix de pétrole. « Les indicateurs économiques du pays peuvent être en difficulté, mais les espoirs sont comblés », souligne le journal, ajoutant que l’Algérie, 18ème producteur mondial de brut, a puisé dans ses réserves pour combler le déficit de la balance des paiements.
La publication a cité à cet égard le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika qui déclarait qu' »en Algérie, nous croyons aux vertus du pragmatisme et du bon sens, et nous affirmons que l’économie de notre pays et ses lois garantissent des conditions commerciales adéquates à tout opérateur ». La diversification économique qui sera impulsée à la faveur du nouveau modèle de croissance, devrait assurer une transition énergétique au pays en dépit du fait qu’il soit un grand producteur de gaz en Afrique.
L’Algérie prévoit d’investir à ce titre 60 milliards de dollars dans les 14 prochaines années dans le solaire et l’éolien et trace, par ailleurs, l’objectif d’atteindre une croissance hors hydrocarbures de 7% grâce à la relance de plusieurs filières industrielles. « Nous souhaitons renforcer la collaboration dans les activités susceptibles de soutenir un passage vers des segments de marché à plus forte valeur ajoutée », a déclaré le ministre de l’Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, cité dans le document. En somme, l’exécutif s’est engagé à rompre avec l’économie pétrolière au cours de la prochaine décennie.
Pour ce faire « le gouvernement a adopté une approche proactive pour préserver les équilibres macroéconomiques », a déclaré de son côté Hadji Baba Ammi, ministre des Finances, en expliquant que l’action de son département consiste à « contrôler les dépenses de fonctionnement, à réduire les importations et à améliorer la performance des régimes d’investissement public ». L’objectif est aussi « de réduire le déficit courant en réduisant et en améliorant la gestion des importations tout en soutenant les exportations », a déclaré Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque d’Algérie, qui promet de lancer des « réformes ambitieuses » pour soutenir les exportations hors hydrocarbures.
Le département d’Etat américain avait loué récemment les réformes politiques menées en Algérie, mettant en exergue la révision de la Constitution et la création de la haute instance de surveillance des élections. Dans son rapport annuel 2016 sur l’exercice des droits de l’homme dans le monde, publié à Washington, le département d’Etat relève que l’Algérie est une république multipartite où le président est élu au suffrage populaire, en indiquant que la révision de la Constitution opérée en 2016 a limité à deux le nombre de mandats présidentiels. Le rapport souligne à ce titre la création de la haute instance de surveillance des élections, prévue par la Constitution, pour veiller à la transparence et à la probité des élections.
Évoquant les élections présidentielles de 2014, le département d’Etat constate qu’elles se sont déroulées dans la transparence, citant en cela les constats établis par les différentes missions d’observation des Nations Unies, de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique. En matière de libertés et de respect de l’intégrité des personnes, le rapport note l’absence en 2016 d’homicides arbitraires et illégaux et de disparitions forcées. En 2016 « aucune disparition motivée politiquement n’a été signalée », souligne encore le département d’Etat. Le rapport atteste, par ailleurs, que les conditions d’incarcération en Algérie répondent parfaitement aux normes internationales en vigueur.
En outre, le gouvernement a consacré des centres spécifiques pour les jeunes prisonniers de moins de 27 ans, modernisé son système de classification des détenus et a autorisé le Comité international de la Croix-Rouge et les observateurs locaux des droits de l’homme à visiter régulièrement des établissements pénitenciers et des centres de détention, précise-t-il.
En septembre 2016, le Comité international de la croix rouge a visité 32 centres de détention représentant un tiers de la population carcérale et il a également rencontré des détenus arrêtés dans des affaires liées à la sécurité. Le rapport relève que les autorités ont appliqué correctement les procédures relatives aux mandats et aux assignations à comparaître, notant que la police en Algérie ne peut convoquer un suspect à comparaître qu’avec un mandat délivré par le procureur de la République et de même ne peut procéder à une arrestation que si elle est témoin de l’infraction.
Le document a mis en exergue la révision du code pénal en 2015 qui a fixé les conditions de prolongation de la détention provisoire. Citant des représentants de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, le département d’Etat constate que les modifications apportées au code pénal ont permis de réduire le recours à la détention provisoire. Le rapport note, par ailleurs, que la liberté de la presse est consacrée dans la Constitution et permet aux médias de s’exprimer librement et même de critiquer les politiques du gouvernement.