La pièce théâtrale « Ikhef Ussegwas », produite par le théâtre régional de Batna, et qui raconte l’attachement d’une famille chaouie à la tradition de célébration du nouvel An amazigh « Yennayer », a été présentée mardi soir à la maison de la culture Ali Zaâmoum de la ville de Bouira.
Les comédiens ont pu régaler le public à travers une série de scènes comiques mais d’un sens profond, pendant le dialogue entre les membres d’une famille chaouie sur la nécessité de célébrer le nouvel an amazigh (Yennayer) au lieu du nouvel an du calendrier grégorien. A travers « Ikhef Nousgas », dont l’interprétation s’est faite en tamazight dans sa variante chaouie, le réalisateur raconte l’histoire de cette famille dont les trois filles s’apprêtaient à célébrer le nouvel An du calendrier grégorien, sauf que la mère s’est opposée fermement à l’idée. La mère a fini par imposer sa décision de célébrer le Nouvel an amazigh dans une tentative de sensibiliser les membres de la famille notamment ses filles sur l’impératif de préserver les coutumes culturelles ancestrales et de ne pas suivre les traditions étrangères. Sur la scèn e, les comédiens, la mère, dont le rôle confié à Souad Khelfaoui, et son mari, représenté par le comédien Ryad Lounansa, ont mené un dialogue avec leurs trois filles via un échange savoureux et passionnant, parsemé de mots d’esprit, qui ont provoqué des éclats de rire dans la salle. Mise en scène par Ali Djebara, l’œuvre théâtrale a permis aux comédiens également de montrer leur performance et spontanéité parfaites, qui ont captivé le public qui a longuement applaudi durant tout le spectacle qui a duré plus d’une heure. Toujours dans le cadre de l’animation des soirées ramadanesques à Bouira, le spectacle « Anz..ul » de la comédienne Nacira Benyoucef, présenté au début du ramadan au théâtre régional Ammar Laskri, sera rejoué mercredi à la maison de la culture Ali Zaâoum, selon les responsables locaux de la culture.
