Tebboune depuis Addis-Abeba : «Le gouvernement a placé la promotion de la jeunesse au cœur de sa stratégie»

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Consciente du rôle de la jeunesse dans le processus de développement socio- économique national, l’Algérie a constamment œuvré pour la promotion et la consolidation des droits et intérêts de cette tranche de la population.

Cette orientation a été mise en avant hier à Addis-Abeba par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, qui a affirmé devant les participants au 29e sommet de l’Union africaine, que le gouvernement algérien a placé la promotion de la jeunesse au centre de l’ensemble de sa stratégie et lui consacre, dans le cadre d’une coordination intersectorielle, une dynamique de soutien cohérente et intégrée, englobant les programmes d’éducation, de formation et de protection contre les fléaux sociaux, les chantiers pour l’emploi, l’accès équitable au logement, la pratique sportive et les loisirs. Le Premier ministre a relevé que le gouvernement a adopté, à cet égard, «une démarche consensuelle et participative, fondée sur le dialogue et accordant un soutien privilégié au mouvement associatif des jeunes, avec comme corolaire l’institution d’un cadre national approprié de concertation, d’expertise et d’aide à la prise de décision». Il a qualifié la mise en place du conseil supérieur de la jeunesse dans la nouvelle Constitution d’«acquis important» qui traduit «une vision prospective du rôle vital et actif de la jeunesse dans l’encadrement de cette catégorie sociale et son émancipation et sa promotion dans la voie du progrès et de la modernité», précisant que ce conseil, qui est une instance consultative, placée auprès du président de la République, est, par vocation, «un espace de dialogue et un cadre de proposition qui renforce la participation des jeunes dans la vie du pays par une contribution utile dans l’ensemble des secteurs d’activité».

Tebboune, a dans ce contexte, cité le programme intégré d’aide à la création d’emplois des jeunes mis en œuvre par le gouvernement algérien et qui a donné lieu à des «résultats appréciables tant au niveau de l’impact direct qu’il a eu sur les jeunes que pour les effets d’entraînement qu’il a générés sur l’activité économique et sociale en général». Il a, dans ce cadre, relevé que l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) a financé 367 980 projets depuis sa création en 1996, avec un coût estimé à plus de 358 milliards de dinars, permettant ainsi la création de près de 900 000 emplois. Au plan continental, le Premier ministre a mis en avant la poursuite par l’Algérie d’un vaste programme de coopération universitaire, initié depuis son indépendance et consistant à octroyer annuellement près de 2000 bourses d’étude à des étudiants africains dans différentes branches de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. A titre d’illustration de ce modeste devoir de solidarité, l’Algérie a formé depuis son indépendance environ 100 000 cadres africains diplômés de ses différentes universités, a-til noté, relevant que l’Algérie «compte aujourd’hui 5000 étudiants suivant différents cursus de formation dans ses universités et reste naturellement soucieuse de poursuivre cet investissement dans la jeunesse africaine». Le Premier ministre a assuré de la disponibilité de l’Algérie de «continuer à s’investir pleinement dans la formation et la promotion des élites africaine, ainsi que dans sa volonté de partager toute l’expérience et l’expertise accumulées en 50 ans dans ce domaine».

«L’Algérie s’associera à toute initiative africaine destinée à mutualiser nos efforts pour approfondir l’investissement dans la jeunesse africaine et en tirer le meilleur profit dans l’émancipation de notre continent», a-t-il assuré. Tebboune a indiqué, par ailleurs, que la tenue de ce sommet sous le thème important «tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse», témoigne de l’intérêt qu’accorde le continent à cette large frange de la population qui constitue «la force vive de l’Afrique et la garantie de son avenir». Il a également qualifié la jeunesse africaine de «levier essentiel dans la transformation structurelle du continent au double plan économique et social, conformément à la vision de l’Agenda 2063 pour une Afrique prospère portée par une croissance inclusive et un développement durable». Il a aussi relevé l’importance que revêt une telle mission dévolue à la jeunesse qui doit «bénéficier des conditions appropriées en termes d’éducation de qualité et de formation lui permettant de se doter du savoir et des nouvelles technologies nécessaires à son épanouissement social et professionnel». Cette catégorie «doit également bénéficier d’un système de santé performant et faire l’objet d’un intérêt particulier pour la préparer au monde du travail à travers une série de mécanismes destinée à stimuler l’esprit d’initiative et la recherche d’opportunités économiques et commerciales, en particulier par le lancement de petites et moyennes entreprises génératrices de richesses et d’emplois», a-t-il suggéré.

Le Premier ministre a appelé, dans ce contexte, les gouvernements, classes politiques et sociétés civiles, de «veiller par une mobilisation de tous les instants et une sensibilisation soutenue à mettre la jeunesse à l’abri des dangers et périls importants liés à l’époque où nous vivons, en particulier le radicalisme, l’extrémisme et son dérivé le terrorisme, le narcotrafic et la criminalité transnationale, tout comme la migration clandestine qui reste une expression du désespoir d’une partie de la jeunesse africaine face à la détérioration de ses conditions de vie socioéconomique». Rappelant les «importants sacrifices consentis, depuis des décennies, par les pays africains pour promouvoir la jeunesse africaine dans le cadre d’un effort collectif, le Premier ministre s’est félicité des progrès réalisés dans ce domaine, appelant à l’implication de la jeunesse dans les projets phares que les pays africains mettent en marche. Cependant, il a estimé qu’une telle implication dans le tissu économique et social est tributaire du renforcement de «notre engagement par des actions communes de nature à générer une synergie régionale, en vue de mettre le dividende démographique au service d’une croissance économique inclusive en Afrique».