Les forces syriennes ont tué vendredi avant l’aube 22 hommes armés près de la province d’Idleb, dans une zone appelée à être « démilitarisée » dans le cadre d’un accord russo-turc, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Il s’agit de l’assaut le plus meurtrier dans cette région du nord-ouest du pays en guerre depuis l’annonce le 17 septembre d’un accord entre la Russie et la Turquie prévoyant une « zone démilitarisée » couvrant des secteurs de la province d’Idleb et d’autres régions voisines, selon l’ONG.
Les combats ont éclaté lorsque les forces gouvernementales se sont emparées d’une position contrôlée par le groupe Jaïch al-Izza dans un secteur rural du nord de la province de Hama, a précisé la même source. La province d’Idleb est l’ultime grand bastion insurgé et terroriste du pays, et à ce titre dans le viseur de Bachar al-Assad, déterminé à reconquérir l’ensemble du territoire. L’accord conclu entre Moscou, et Ankara, a permis de repousser une offensive de l’armée syrienne sur Idleb. La « zone démilitarisée » doit servir de zone tampon entre les territoires insurgés d’Idleb et ceux tenus par le régime tout autour. L’accord devait entrer en vigueur à la mi-octobre, mais sur le terrain certaines dispositions n’ont pas été respectées et des escarmouches opposent régulièrement les forces gouvernementales et les groupes armés et terroristes. Depuis son début en 2011, le conflit a fait plus de 360.000 morts en Syrie et poussé sur les routes de l’exil des millions de civils.