La dette actuelle du Groupe public de gaz et d’électricité Sonelgaz s’élève à 1.650 milliards de dinars, notamment du fait de la tarification subventionnée de ces énergies, a indiqué mercredi son P-dg, Mohamed Arkab.
Dans un entretien accordé à la radio nationale, M. Arkab a estimé que la tarification électrique actuelle ne permet pas à Sonelgaz de dégager un « matelas nécessaire » pour avoir une trésorerie permettant à ce groupe public d’autofinancer ses programmes d’investissements. Il a ainsi noté que la tarification énergétique actuelle ne couvre pas le coût de revient de la production électrique issue à 99% de la production gazière de Sonatrach. « Le prix du KWh ne supporte pas l’ensemble des frais de Sonatrach ni ceux de la production et du transport d’électricité », a-t-il soutenu, affirmant que tôt ou tard, il sera nécessaire de revoir cette tarification de manière réfléchie, tout en préservant la classe moyenne. Le contexte actuel oblige Sonelgaz à contracter des crédits de long terme à des taux bonifiés assortis de différés de paiement pour la réalisation de ses investissements, a-t-il poursuivi. Selon lui, les volumes d’investissements du Groupe Sonelgaz restent importants en s’élevant à 2.500 milliards de dinars, soit 300 à 400 milliards de dinars/an à travers un plan de décaissement allant jusqu’à 2030. Concernant le niveau de production électrique nationale, celle-ci s’élève à 19.000 MW/an, sachant qu’en 2024, l’Algérie atteindra une production électrique de 25.000 MW/an. Par ailleurs, M. Arkab a affirmé que l’Algérie a dépassé la problématique de la production électrique grâce aux efforts de l’Etat en matière d’accompagnement des investissements de Sonelgaz. Désormais, a-t-il soutenu, il s’agit de concentrer les efforts sur le transport de l’électricité, notamment pour exporter cette énergie et répondre à la demande grandissante dans le sud du pays. Concernant l’exportation de l’électricité, le même responsable a évoqué l’accord signé en 2018 entre l’Algérie et deux pays voisins, Tunisie et Maroc, dans le but d’augmenter le volume d’énergie exporté passant de 100 MW à plus de 300 MW. Quant à l’export vers d’autres pays dont l’Espagne notamment, il a indiqué que des études techniques et économiques pour la réalisation d’un câble sous-marin vers ce pays sont en cours d’élaboration.
Ali. B