Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité vient d’être à nouveau souligné par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent a notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région.
Ils ont estimé, à cet égard, que le mérite revient au président de la République, Abdelaziz Bouteflika et à la politique de bonne gouvernance qu’il a toujours prônée, soulignant que l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par le dialogue et la réconciliation. Dans ce sens, l’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport sur l’état d’avancement des relations UE-Algérie, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye. L’Algérie demeure un « acteur-clé » au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle « significatif » de médiation dans les crises malienne et libyenne. L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays. Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire (ANP) à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières. Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation « significatif » à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire. La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme. Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport. Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. L’année dernière, le groupe international sur les crises n’avait pas tari d’éloges dans son dernier rapport sur l’Algérie, mettant en avant ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité dans la région. Le rapport note que l’Algérie est en passe de devenir un acteur indispensable de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel, à travers sa démarche de promotion du dialogue comme solution des crises de ses pays voisins. Le rapport observe qu’au « moment où l’insécurité, l’ingérence étrangère et la polarisation augmentent partout dans la région, l’Algérie a promu le dialogue et le renforcement de l’Etat comme les meilleurs moyens pour faire sortir ses voisins de la crise et préserver dès lors sa propre sécurité à long terme ». Ce retour de l’Algérie sur la scène politique régionale, après une longue absence depuis sa décennie noire dans les années 1990, a été « positif pour plusieurs raisons », selon le rapport qui mentionne que « son approche de la promotion de l’inclusion et du compromis pour la stabilité de ses pays voisins offre une occasion à un système international qui a lutté pour faire face aux défis engendrés par les soulèvements arabes ». Alger a joué un rôle important, plus particulièrement, en Libye, au Mali, et en Tunisie ou elle « a défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés », relève la même source, ajoutant que « compte tenu de la rareté des acteurs capables de jouer un rôle constructif dans la région, cela est très positif, en particulier au Sahel ». Il faut relever que ce n’est pas la première fois que le rôle de l’Algérie est salué par la communauté internationale, puisque les Etats-Unis, première puissance mondiale, avaient fortement apprécié les efforts déployés par l’Algérie pour promouvoir la paix et la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel. Les Etats Unis avaient remercié l’Algérie pour ses efforts dans la médiation et son appui pour l’accord de paix au Mali, qualifié de feuille de route pour rétablir la sécurité et stimuler la bonne gouvernance ainsi que la réconciliation et la justice dans ce pays. La diplomatie américaine avait affirmé que l’Algérie a joué un rôle de soutien « fondamental » dans le cadre des efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique dans ce pays, estimant que la réunion des parties libyennes en Algérie a été un jalon « très important ». Cela confirme le leadership de l’Algérie dans la région, mais aussi l’engagement des parties libyennes envers le dialogue comme étant la seule solution viable à cette crise, avait affirmé le secrétaire d’Etat américain, soulignant que son pays s’engage à continuer d’appuyer ce processus pour une Libye stable unie et en paix.
T.Benslimane