La cour de justice de Skikda a accueilli, dimanche, une journée d’information consacrée à la présentation de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, basé à Bouchaoui (Alger), ainsi que de son annexe située à Constantine.
Cette initiative a été organisée conjointement par la cour de justice de Skikda et le groupement territorial de la Gendarmerie nationale. L’objectif principal de cette rencontre était de faire connaître les missions et les capacités de cet institut en matière d’expertise scientifique au service de la justice. L’institut joue un rôle fondamental dans l’application de la loi en s’appuyant sur des technologies de pointe en criminalistique, a souligné le président de la cour de justice, M. Abdelhamid Ouazène.
De son côté, le procureur général près la cour de Skikda, M. Tahar Messaoudi, a insisté sur l’importance du renforcement de la communication entre magistrats et experts en criminalistique. Il a expliqué que cette collaboration permet d’éviter des erreurs judiciaires résultant d’une mauvaise interprétation des preuves. Grâce aux expertises menées par l’institut et son annexe régionale, il devient possible de mieux élucider les affaires criminelles et de garantir la protection des droits fondamentaux des citoyens.
Dans son intervention, le colonel Habib Mekki, responsable de l’annexe de criminalistique et de criminologie de Constantine, a précisé que l’institut répond aux demandes formulées par les instances judiciaires, les enquêteurs et les autorités compétentes. Il met à leur disposition des services de haute précision, utilisant les technologies les plus récentes en matière d’expertise et d’analyse scientifique pour éclaircir les crimes et apporter des preuves tangibles.
L’intervenant a également mis en avant une reconnaissance internationale obtenue par l’institut. En 2024, il s’est vu décerner une attestation d’excellence par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de La Haye (Pays-Bas), en reconnaissance de sa contribution à la lutte contre la prolifération des armes chimiques. Cette distinction témoigne des compétences avancées de l’institut et renforce ses capacités dans la lutte contre les diverses formes de criminalité, en intégrant les sciences et les technologies de pointe au service de la justice.
Le commandant Ayoub Lebouz, chef du laboratoire d’examens des documents à l’annexe de Constantine, est également intervenu pour détailler les missions de ce laboratoire. Il a expliqué que ses principales activités concernent l’examen et la comparaison des écritures et signatures manuscrites, la vérification de l’authenticité des documents, la détection des falsifications ainsi que l’analyse comparative des impressions issues de différentes imprimantes.
Cette journée d’information a réuni plusieurs personnalités civiles et militaires, notamment le wali de Skikda, M. Saïd Akhrouf, ainsi que des magistrats, des membres du corps judiciaire et des officiers de la Gendarmerie nationale. Cette rencontre a permis de mieux faire connaître le rôle stratégique de l’Institut national de criminalistique et de criminologie et de son annexe dans l’amélioration des investigations et du processus judiciaire en Algérie.
