Le taux de mortalité infantile a connu une baisse selon une étude de la direction de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le nombre de décès survenant au cours de la première année de vie, a baissé à 21 pour mille naissances vivantes en 2017, contre 36,9 pour mille en 2000. Même tendance baissière pour le taux de mortalité maternelle.
Cette étude qui retrace, entre autres, l’évolution de l’état de santé de la population algérienne et des personnels de la santé sur près de deux décennies, le taux de mortinatalité, soit le nombre de mort-nés, a diminué à 12,5 pour mille en 2017, alors qu’il s’établissait à 24,7 pour mille en 2000. Quant au taux de mortalité maternelle, il a été ramené de 117,4 pour 100.000 naissances vivant en 1999 à 57,7 en 2016. Pour ce qui est de la vaccination des enfants à la première année, le taux a atteint, à titre d’exemple, sur la période 2012-2013, 98,3% pour la tuberculose (BCG), 90,3% pour la rougeole et 89,1% pour l’hépatite B. Quant à l’espérance de vie à la naissance qui est le nombre d’années qu’une personne peut s’attendre à vivre dans un pays donné si elle est soumise aux conditions de mortalité en vigueur au moment de sa naissance, est passée de 72,5 années en 2000 à 77,6 années en 2017. En matière de personnels de santé, en l’occurrence le nombre de praticiens dans les secteurs public et privé au niveau national (spécialistes, généralistes, dentistes et pharmaciens), il est passé de 38.695 en 2000, à 82.396 en 2016. Il est à relever que ce nombre n’inclut pas les professeurs, maitres assistants et résidents, estimés à 16.883 en 2016.
Couverture médicale : un spécialiste pour 1.620 habitants
Concernant l’évolution des ratios de couverture en praticiens (public+privé) au niveau national, sur une population estimée à 40.836.000 habitants en 2016, on compte, pour la même année, un spécialiste pour 1.620 habitants (contre 3.497 en 2000), un généraliste pour 1.275 habitants (contre 1.770 en 2000), un dentiste pour 3.036 habitants (contre 3.797 en 2000) et un pharmacien pour 3.488 habitants (contre 6.333 en 2000). S’agissant du personnel paramédical (diplômés d’Etat, brevetés et aides paramédicaux), il s’élevait en 2016 à un total de 127.183, contre 87.012 en 2000. En matière de structures publiques hospitalières l’étude fait ressortir pour la période 2000-2016, notamment, une hausse du nombre de centres hospitalo-universitaires de 12 à 15 et des établissements hospitaliers spécialisés de 31 à 75. Pour les établissements hospitaliers spécialisés mère et enfant, le nombre est passé de 1 en 2006 à 30 en 2016. Les structures privées de santé ont elles, aussi, enregistré une évolution notable. A titre d’exemple, le nombre de cliniques médico-chirurgicales est passé de 127 en 2003 à 249 en 2016. Pour les consultations spécialisées, généralisées et d’urgences, leur nombre a enregistré une augmentation sensible: 102.740.785 en 2016 (contre 36.261.667 en 2000). Cette étude relève également l’augmentation des actes opératoires (chirurgie générale, ophtalmologie, ORL, etc.). Le nombre total est passé de 345.139 en 2000 à 926.674 en 2016.
Selma D.