L’activité commerciale de l’Algérie a enregistré une baisse au quatrième trimestre 2018, notamment pour l’agroalimentaire, alors que les prix d’acquisition des produits sont jugés élevés, indique une enquête d’opinion menée par l’ONS auprès d’entreprises commerciales.
Selon l’opinion des grossistes touchés par l’enquête, l’activité commerciale a connu une baisse au 4ème trimestre de l’année écoulée, notamment pour l’agroalimentaire et les combustibles et lubrifiants. En revanche, elle a enregistré une augmentation, essentiellement, pour les détaillants de la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie (DQAEMP) et des textiles. Près de 78% des grossistes et 86% des détaillants enquêtés se plaignent de « l’indisponibilité des produits », précisent les résultats de l’enquête de l’Office national des statistiques, qui ajoute que plus de 80% des grossistes ont jugé les formalités d’acquisition des marchandises « trop lentes ». Cette situation a provoqué des ruptures de stocks pour la plupart des grossistes, ainsi que pour plus de 18 % de détaillants, les plus touchés sont ceux de l’agroalimentaire, de la matière première et demi produits et également ceux des machines et matériel d’équipement. Quant aux prix d’acquisition des produits, ils ont été jugés « plus élevés » durant le dernier trimestre 2018, selon plus de 25% des commerçants grossistes et plus de la moitié des détaillants.
La qualité et le conditionnement donnent « satisfaction »
Les plus touchés sont ceux de l’agroalimentaire, de la matière première et ceux des machines et matériel d’équipement. Par contre le reste des commerçants le trouve stables. Près de 85% de grossistes et près de 73% des détaillants interrogés se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement, notamment ceux de l’agroalimentaire et ceux des machines et matériels d’équipement. Mais plus de 11% des premiers et plus de 12% des seconds se sont approvisionnés auprès des secteurs (public et privé) à la fois, particulièrement ceux de la matière première et demi produits et ceux de la « DQAEMP ». La majorité des commerçants touchés par l’enquête, réalisée auprès de 533 entreprises commerciales, tous secteurs confondus, ont déclaré être « satisfaits » de la qualité et du conditionnement des produits commercialisés durant le dernier trimestre de l’année dernière. La demande en produits s’est stabilisée selon les grossistes, alors qu’elle a connu un repli selon les détaillants et touche beaucoup plus les industries agroalimentaires et les combustibles et lubrifiants. Selon l’opinion de plus de 20% de grossistes et près de 19% des détaillants, les prix de vente sont jugés élevés par rapport au 3ème trimestre de 2018, notamment pour l’agroalimentaire, les matières premières et les textiles. Quant à leur situation financière, il a été jugé « bon » selon plus de 37% des grossistes et selon près de 10% des détaillants. Plus de 11% des premiers et près de 70% des seconds ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas trouvé de difficultés à les contracter, ont souligné les enquêtés. S’agissant des prévisions, les commerçants grossistes et détaillants prévoient une « baisse de la l’activité » au cours des prochains mois.
Ali .B / Ag
