Selon l’ONS, Le nombre de naissance des garçons est supérieur à celui des filles

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Photo : Slimane Lotfi ©

On a souvent entendu dire qu’il y avait un homme pour quatre femmes en Algérie. Ces allégations concernant le nombre de filles sans cesse croissant dans notre pays sont désormais  contredites par les données officielles établies par l`Office national des  statistiques (ONS) et rendues publiques ce mardi.

L’année 2016 a effectivement été marquée par l’enregistrement de 1,067 million de  naissances vivantes auprès des services de l’état civil, soit une moyenne  de l’ordre de 2.900 naissances vivantes par jour.  « C’est la troisième année consécutive où le volume de naissances dépasse  le seuil d’un (1) million. La répartition de ces naissances par sexe  exprimée par le rapport de masculinité donne 104 garçons pour 100 filles »,  confirme l’ONS. Avec En volume, une augmentation de 27.000 naissances  entre 2015 et 2016, soit un accroissement relatif de 2,6%. Par ailleurs, l’indice conjoncturel de fécondité a connu une stagnation  par rapport au niveau observé en 2015, avec un niveau de 3,1 enfants par femme.

La population résidente totale en Algérie a  atteint 41,3 millions d’habitants au 1er janvier 2017

Contre 40,4 millions  au 1er janvier 2016, La population résidente totale en Algérie a  atteint 41,3 millions d’habitants au 1er janvier 2017 a appris mardi auprès de l`Office national des  statistiques (ONS). Ainsi, l’accroissement naturel a été de 900.000 personnes entre le 1er  janvier 2016 et le 1er janvier 2017, correspondant à une hausse  démographique de 2,2%.  Cette augmentation, explique l’office des statistiques, est imputée à une  combinaison de la hausse des naissances et d’une diminution du nombre des décès. Selon les pronostics de l’ONS, sous l’hypothèse que le rythme de  croissance de l’année 2016 se maintiendrait pour l’année 2017, la  population résidente totale atteindrait 42,2 millions au 1er janvier 2018.  Dans son analyse de la situation démographique du pays, l’ONS observe que  l’année 2016 avait été marquée par une « augmentation conséquente » du volume  des naissances vivantes qui a dépassé, pour la troisième année consécutive,  le seuil d’un (1) million de naissances.  Par contre, l’année 2016 a connu une baisse du volume des décès et un  fléchissement « assez significatif » du taux de mortalité infantile ainsi  qu’un recul « relativement significatif » du nombre de mariages contractés.

La population résidente en Algérie atteindra 44,191 millions en 2020

Aussi et sous l’hypothèse d’atteindre un indice conjoncturel de fécondité  de 2,4 enfants/femme et d’une espérance de vie à la naissance de 81 ans  pour les hommes et de 83 ans pour les femmes, la population résidente en  Algérie atteindra 44,191 millions en 2020, 44,907 millions en 2025 et  51,026 millions à l’horizon 2030.

Recul de la mortinatalité

En outre, l’année 2016 a été marquée par un recul significatif dans le  volume des décès enregistrés comparativement à 2015, constate l’ONS.  En effet, 180.000 décès ont été enregistrés auprès des bureaux de l’état  civil, soit 3.000 décès en moins par rapport à 2015. Cette diminution a impacté positivement l’espérance de vie à la naissance  qui a enregistré par ce fait un gain de 6 mois (0,5 point) par rapport à  l’année précédente pour atteindre ainsi 77,6 ans.  Sur ce point, l’ONS souligne que l’espérance de vie à la naissance a, pour  la première fois, dépassé le seuil de 77 ans auprès des hommes (77,1 ans),  et 78 ans auprès des femmes (78,2 ans). Quant au volume des décès des enfants âgés de moins d’un (1) an, il a  atteint 22.271 en 2016, correspondant à une diminution relative de 3,8% par  rapport à 2015.  Cette performance enregistrée malgré l’augmentation du volume des  naissances vivantes a impacté positivement le niveau de la mortalité  infantile, note l’ONS.  Aussi, le taux de mortalité infantile (TMI) a reculé de 1,4 point par  rapport à l’année 2015 pour atteindre 20,9 au niveau global (22,4 auprès  des garçons et 19,3 auprès des filles). De même que les décès infantiles, le  volume des mort-nés a connu une  diminution relative de 2,6% comparativement à l’année 2015, avec un volume  de 14.236 cas.  Cette diminution en volume combinée à l’augmentation du volume des  naissances vivantes s’est traduite par une réduction significative du taux  de mortinatalité qui est passé à 13,2, soit un gain de 0,7 point par  rapport à l’année 2015.

Les algériens divorcent plus et se marient moins !

Le nombre de divorces enregistrés par les services du ministère de la  Justice a été de 62.128 ruptures d’unions prononcées au cours de l’année  2016, soit une augmentation  relative de 3,7% par rapport à l’année 2015. L’année 2016 a parallèlement connu une baisse substantielle dans le volume des mariages, 12.000 mariages de moins comparativement à 2015, soit une baisse relative  de 3,4%.  Les bureaux de l’état civil ont ainsi registré 356.600 unions, et  le taux  brut de nuptialité a connu encore un fléchissement passant de 9,24 à 8,73 entre 2015 et 2016. Pour rappel, afin de pouvoir disposer de la situation démographique de  l’Algérie, l’ONS entreprend chaque année une enquête exhaustive auprès des  services de l’état civil des communes concernant quatre événements  démographiques: naissances, décès, mort-nés et mariages. L’exploitation de ces données permet d’établir des estimations de la  population pour en évaluer l’évolution, de calculer les principaux  indicateurs démographiques, et la construction des tables de mortalité, de  procéder à une première analyse de la situation démographique. Ils sont complétés par les statistiques des divorces transmis par les  services du ministère de la Justice, qui permettent de calculer les  indicateurs démographiques afférents. L’estimation de la population résidente totale se base essentiellement sur  l’accroissement naturel (naissances décès).  L’ONS précise que bien que le phénomène migratoire contribue également à  évaluer cette population, il considère que le solde migratoire est nul,  compte tenu de la difficulté à cerner ce phénomène.