L’entreprise britannique Cambridge Analytica, qui a travaillé sur la campagne de Donald Trump, est accusée d’avoir récupéré illégalement des données Facebook. La société britannique se trouve au cœur d’une polémique qui fait chuter Facebook en Bourse.
Accusée d’avoir récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs du réseau sans leur consentement en 2014, la société, qui a notamment travaillé sur la campagne de Donald Trump, a suspendu son patron, Alexander Nix, ce mardi, alors que des enquêtes ont été ouvertes au RoyaumeUni et aux Etats-Unis. Cambridge Analytica, une société privée anglo-américaine d’analyse de données et de communication Fondée en 2013, cette société privée d’analyse de données et de communication stratégique, filiale du groupe britannique SLC Group. Elle se vante d’être capable «d’influencer des électeurs» dans le monde entier grâce à un procédé bien rodé qui mélange big data, profilage psychologique et microtargeting. Royaume-Uni, Kenya, Italie, Afrique du Sud, Colombie, Indonésie. Elle aurait travaillé sur plus de 100 élections aux quatre coins du monde. Son plus gros coup : l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Facebook et Cambridge Analytica Selon une enquête du New York Times et du Guardian, la firme Cambridge Analytica est accusée d’avoir récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook sans leur consentement en 2014. Le réseau social accuse Aleksandr Kogan d’avoir enfreint sa charte en récoltant les données sous le prétexte d’une recherche universitaire avant de les vendre à l’entreprise britannique. Facebook se présente en victime mais un ancien dirigeant affirme que l’entreprise fermait volontairement les yeux sur les abus et a laissé se développer un marché noir des données personnelles. «Il n’y avait aucun contrôle, une fois que les données quittaient les serveurs de Facebook, personne ne savait où elles allaient», affirme Sandy Parakilas au Guardian. Des enquêtes ont été ouvertes au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, et Facebook a commandité un audit à un prestataire externe. Mark Zuckerberg n’a pour l’instant fait aucun commentaire, alors que l’action a perdu près de 10 % entre vendredi et lundi.