Résolution pacifique des conflits: Tebboune réaffirme la position de l’Algérie

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Les entretiens qu’il a eus hier avec le président du Conseil de souveraineté de l’Etat du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, ont permis au président de la République, Abdelmadjid Tebboune de réaffirmer la position de l’Algérie en ce qui concerne le résolution pacifique des crises et conflits qui secouent la région.

Dans une déclaration à la presse, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie « se tient aux côtés du Soudan pour surmonter la conjoncture difficile et faire face aux forces du mal qui le ciblent », saluant par la même « les relations séculaires » qui unissent les deux pays frères.A cette occasion, le Président Tebboune a salué la position du Soudan, « qui soutient l’Algérie en sa qualité de membre du Conseil de sécurité de l’ONU », soulignant, dans ce sens, « la convergence de vues entre les deux pays autour de nombreuses questions régionales et internationales ».Pour sa part, le président du Conseil de souveraineté de l’Etat du Soudan a affirmé que son pays faisait face à « une conspiration ourdie de connivence avec des parties régionales et internationales », exprimant sa satisfaction « de savoir l’Algérie présente à toute table de débat ou de négociations arabe ou régionale ». L’Algérie « a toujours soutenu le Soudan » et le peuple algérien « est connu pour son nationalisme et sa défense des causes justes », a ajouté le général al-Burhan qui a relevé « la convergence de vues avec l’Algérie sur de nombreuses questions de l’heure ».L’Algérie qui a toujours plaidé pour le dialogue et la concertation comme unique solution des crises dans le monde et plus particulièrement dans la région où elle évolue, poursuit ses efforts, sans relâche, en vue de parvenir à résoudre les conflits qui secouent la région du Sahel.C’est dans ce sens que le Président de la République, qui a fait valoir l’exigence d’une approche inclusive répondant à la complexité des problèmes structurels et conjoncturels et aux défis que la région doit relever, y compris dans la lutte contre le terrorisme.Le rôle de l’Algérie a été salué par plusieurs instances internationales, en premier lieu le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine qui s’est félicité de la disponibilité et des efforts de l’Algérie, à sa tête le président Abdelmadjid Tebboune, visant à accompagner les pays de la région dans la voie salutaire de la compréhension mutuelle en vue de sauvegarder les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs et d’éviter à la région un engrenage de la tension et une exacerbation des crise.Il a également réaffirmé que l’Algérie était en mesure de guider le processus en vue de l’instauration d’un ordre constitutionnel rassembleur et consensuel ayant pour objectif de consacrer les acquis et les préconisations de l’Accord de paix et de réconciliation.L’Algérie vient de démontrer, une fois de plus, qu’elle demeure un acteur incontournable dans la résolution es crises régionales, notamment dans les pays du voisinage immédiat qui sont menacés par des défis sécuritaires et ont besoin d’être accompagnés dans leur processus de sortie de la crise.Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité ont été maintes fois soulignés par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent a notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région.Il faut relever, à ce propos, que de nombreux acteurs avaient loué les efforts de l’Algérie en matière de paix et de sécurité, assurant, de ce fait, l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par la voix du dialogue et de la concertation politique.Dans ce sens, l’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye.L’Algérie demeure un « acteur-clé » au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle « significatif » de médiation dans les crises malienne et libyenne.L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays.Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières.Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel.Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation « significatif » à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère.Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques.L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire.La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme.Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport.Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye.De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité.Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination.Il faut dire à ce propos que le renforcement de l’action diplomatique, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême du pays. T. Benslimane