Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a souligné dimanche à Alger l’importance de la complémentarité entre les institutions de l’État et de l’activation des mécanismes parlementaires pour accompagner les politiques économiques publiques, estimant que l’Algérie traverse une phase cruciale de réformes nécessitant une mobilisation nationale globale.
Son message a été lu par le vice-président de l’APN, Ahcene Hani, lors de l’ouverture d’une journée parlementaire organisée par le groupe parlementaire du Front El Moustakbal, sous le thème : « Les politiques publiques économiques avec une vision législative : Réalisations et Défis ». Cette rencontre, selon M. Boughali, illustre le principe de complémentarité institutionnelle à un moment où l’économie nationale conjugue impératifs de développement et exigences de réforme. Il a rappelé que les députés, dans le cadre de leurs prérogatives constitutionnelles, sont appelés à soutenir les efforts de l’État pour concrétiser la stratégie de développement tracée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à travers l’action législative et le suivi sur le terrain. Selon lui, l’Algérie est engagée dans une dynamique de réformes structurelles visant à libérer l’initiative, encourager l’investissement et diversifier l’économie nationale, en rompant avec la dépendance aux hydrocarbures. Cette vision repose sur la rationalisation des dépenses, la réalisation de la justice sociale et la création des conditions d’un véritable décollage économique. Ces transformations sont soutenues par de grands projets et des réformes législatives et institutionnelles touchant les domaines économique, financier et réglementaire. Elles visent notamment à améliorer le climat des affaires, à lutter contre la bureaucratie et à moraliser la vie publique. Malgré les défis régionaux et internationaux, Boughali a affirmé que l’Algérie enregistre des avancées significatives, mais reste confrontée à des défis objectifs et à des résistances hostiles. D’où la nécessité, selon lui, de renforcer la mobilisation nationale, d’accélérer les projets structurants, de réformer en profondeur le secteur financier et bancaire, de soutenir les PME, de promouvoir la production locale et de canaliser les fonds circulant hors du circuit bancaire. À ce titre, il a insisté sur l’importance du contrôle parlementaire, qui ne doit pas se limiter à la promulgation des lois. Il a appelé à une implication active des députés dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des politiques économiques à travers les outils disponibles tels que les questions orales et écrites, les commissions d’enquête, les missions d’information et l’examen de la déclaration de politique générale du gouvernement. M. Boughali a également souligné que les débats de cette journée permettront de définir une vision législative plus adaptée à une économie dynamique et compétitive, tout en renforçant le rôle du député comme relais entre les citoyens et les institutions. Il a plaidé pour une culture de l’évaluation des politiques publiques fondée sur la compétence, la performance mesurable et les résultats concrets, piliers de la bonne gouvernance. Enfin, il a salué l’initiative du groupe parlementaire du Front El Moustakbal d’organiser cette journée en mobilisant les expertises internes à l’Assemblée, une démarche qu’il a qualifiée de louable et révélatrice du potentiel réel des représentants du peuple.
Yasmine Derbal
