Consécutivement aux instructions données par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, plusieurs experts ont salué la réactivité de l’exécutif aux décisions que le chef de l’Etat avait annoncées à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), estimant que cela reflète la place centrale qu’occupent les préoccupations des citoyens dans les priorités de l’Etat. A cet égard, le gouvernement a consacré sa réunion de mercredi dernier à la mise en place des mesures opérationnelles permettant la pleine mise en œuvre des directives du président de la République, notamment en ce qui concerne les préoccupations des citoyens et l’élaboration des plans d’actions sectoriels. Le gouvernement a entendu, à ce titre, une communication sur le programme national d’augmentation des capacités de stockage des céréales et les progrès réalisés dans la réalisation des nouvelles infrastructures pour l’augmentation des capacités nationales de stockage des céréales. Il a également mis en place les instruments d’encadrement pour le traitement de la question du foncier agricole, le financement des infrastructures de stockage agricole, ainsi que les viandes et l’alimentation du bétail, en coopération avec l’UNPA. Dans ce cadre, Ishak Kherchi, docteur en économie et directeur de l’Ecole supérieure de commerce, a salué la réactivité de la nouvelle équipe gouvernementale aux récentes orientations et instructions du président de la République, estimant qu’elle reflète la décision éclairée du président dans le choix de l’équipe gouvernementale et le renouvellement de sa confiance au Premier ministre. Cette diligence traduit également l’importance que le président de la République accorde à la prise en charge des préoccupations des citoyens, qui sont en tête des priorités de l’Etat, notamment en ce qui concerne le secteur agricole et la sécurité alimentaire du pays. Selon lui, c’est cet intérêt pour les préoccupations quotidiennes des citoyens qui a amené le gouvernement à se réunir 72 heures seulement après les instructions données par le président de la République en Conseil des ministres et 24 heures seulement après les directives données par le président dans son allocution à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création de l’UNPA. Cette réactivité prête à l’optimisme quant à la prise en charge effective de toutes les préoccupations des citoyens, a-t-il estimé. L’expert et consultant économique Abdelkader Slimani a, lui aussi, relevé la grande diligence du gouvernement dans la mise en œuvre et l’exécution de toutes les instructions du président de la République et dans la gestion de la chose publique, que ce soit dans les domaines agricole et bancaire ou dans la prise en charge des préoccupations des citoyens avec la célérité et l’efficacité requises. Actuellement, cette approche de l’action gouvernementale se manifeste tout particulièrement dans le secteur agricole, a-t-il affirmé, indiquant, à ce propos, que la filière céréalière avait réalisé des progrès considérables, notamment en matière de blé dur, ce qui a permis à l’Algérie d’économiser près d’un milliard de dollars suite à la réduction des importations, en parallèle avec les grands projets de stockage dans le cadre de la vision prospective du président de la République en matière de sécurité alimentaire. De nombreux observateurs estiment que l’importance extrême accordée par le président de la République à la question de la sécurité alimentaire, dont il en fait un enjeu stratégique à relever, révèle un programme ambitieux qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs et l’adhésion de tous les partenaires. Le chef de l’Etat qui avait rappelé les mesures déjà prises en faveur des agriculteurs, a instruit les banques à l’effet d’accorder toutes facilitations pour le développement de l’agriculture et encourager l’investissement dans ce secteur important et stratégique. Il avait, par la même occasion, rendu un hommage particulier aux agriculteurs pour tous les efforts qu’ils sont en train d’accomplir pour assurer la sécurité alimentaire du pays. Dans cette optique plus précisément, le nouveau gouvernement est bel et bien déterminé à gagner la bataille de la sécurité alimentaire à travers des mesures visant à encourager la production agricole et mettre fin ainsi à l’importation de produits qui n’a fait qu’augmenter la facture. En effet, le président de la République qui a fait de ce volet une priorité, a instruit le gouvernement en vue de se pencher sur ce dossier et réaliser la sécurité alimentaire, notamment dans sa partie relative au renforcement des capacités nationales dans le domaine du stockage des céréales. A ce titre, l’Etat a mis en œuvre toutes les procédures et les dispositions visant à faciliter l’investissement dans tous les domaines à travers notamment l’accélération du processus de numérisation, seule et unique voie pour mettre fin aux entraves bureaucratiques et lutter contre toutes les formes de corruption et de malversations. Récemment, le gouvernement avait mis l’accent sur la poursuite du processus de réformes économiques opérées par les pouvoirs publics, notamment en termes d’amélioration du climat d’investissement et de promotion médiatique des réalisations accomplies en la matière. Il s’agit d’offrir à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, laquelle constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus.
A cet égard, le Premier ministre avait évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étrangers.
Dans le même sillage, il avait passé en revue la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement, notamment le financement islamique. Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la placent au cœur de la dynamique économique au niveau régional. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le Président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le Sud du pays et les Hauts-Plateaux.
T. Benslimane