Pour le contenu de leur programme durant le ramadhan /  Les chaines privées sévèrement stigmatisées par Kaouane

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Photo L'Echo d'Algérie@Fateh Guidoum

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a saisi hier l’opportunité d’une visite qu’il a effectuée à la Maison de la presse Tahar Djaout au 1er mai et à celle de Kouba, pour déplorer l' »absence de créativité » et le « manque de professionnalisme » dans les programmes des différentes chaînes de télévision privées durant le mois de ramadhan.

Dans une déclaration à la presse, M. Kaouane a critiqué les programmes proposés par les chaînes de télévision privées durant le mois sacré, relevant notamment l' »absence de créativité ». Le ministre a déploré, également, la présence de « beaucoup de violence » dans certaines émissions, en particulier les caméras cachées marquées par « l’excès dans la production et le contenu ».  Il a également fait état de caméras cachées « bidonnées » et dénoncé l' »absence de professionnalisme et d’éthique ». Selon M. Kaouane, la responsabilité « incombe beaucoup plus aux gestionnaires de ces médias », appelés à s' »autoréguler, à respecter la loi et à être plus professionnels à l’avenir ». Pour rappel, Kaouane avait indiqué que la professionnalisation de la presse passe par la formation, à l’exemple de la série de conférences initiées par le ministère de la Communication, mais également par la mise en place des différents organes par la loi. Le ministre en charge du secteur avait maintes fois souligné sa détermination à mener jusqu’au bout le projet de professionnalisation de la presse, assurant qu’aucun obstacle ne pourra arrêter dans cette démarche. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait mis en évidence la place de ce secteur dans la promotion de l’homme, la défense des fondements de la société et la contribution au développement global. Il avait souligné que la véritable presse « ne saurait évoluer à contre sens des mutations socio-politiques et culturelles de la société dont elle subit l’influence autant qu’elle influe notamment en tant que vecteur agissant dans la prise de conscience populaire ». « La presse ne doit pas se complaire dans le rôle d’intermédiaire inerte, ni accepter d’être un outil entre les mains de rentiers pour l’utiliser à des fins autres que celles servant la nation. Elle doit, au contraire, redoubler d’efforts pour permettre au pays d’aller vers davantage de progrès en vue d’atteindre les objectifs de paix, de sécurité et de développement durable », avait-t-il expliqué. Tout en rappelant que l’Algérie avait opté pour la voie du pluralisme politique et médiatique et adopté une démarche qui permet la liberté de parole et d’initiative, le chef de l’Etat avait précisé que cette démarche engagée au prix de douleurs, de tragédies, de sérieuses menaces sur l’Etat et la société et qui a vu les institutions disloquées, la confiance ébranlée, a cependant « démontré l’attachement des Algériens et des Algériennes à leur droit à l’exercice démocratique et à la libre expression. La presse nationale, dans sa diversité, a constitué à cet égard l’outil influent par excellence ». Le président de la République avait saisi cette opportunité pour assurer la corporation que la liberté de la presse représente « un socle solide dans notre projet démocratique et qu’elle aura tout notre respect et tout notre soutien ». L’Etat, dira-t-il, s’emploiera à « faciliter l’exercice et la promotion de la profession pour améliorer l’action des différents organes de presse écrite et audiovisuelle tant à travers la promulgation de textes législatifs qui tiennent compte des évolutions induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication que par le développement de nouveaux procédés en matière de formation et d’amélioration des services ».

T.Benslimane