Port sec de Rouiba : Une base logistique pour désengorger le port d’Alger

0
1870
Photo L'Echo d'Algérie@

Le port sec de la zone industrielle de Rouïba  inauguré hier, est une nouvelle base logistique qui permettra de  désengorger le port d’Alger et de booster les opérations du commerce  extérieur, a affirmé le ministre des Travaux publics et des Transports,  Abdelghani Zaalane lors de sa visite d’inspection à Alger.

  « Cette nouvelle base logistique permettra de développer les opérations  d’exportations et d’importations tout en maitrisant les coûts », a affirmé  le ministre lors d’un point de presse, en marge de cette visite. « Le port sec de Rouiba, qui est le fruit d’un partenariat entre le groupe  maritime Cnan- Med et l’Entreprise nationale de transport ferroviaire  (SNTF), permettra de maitriser le processus des opérations d’importations  et d’exportations et de réduire ainsi les coûts des marchandises », a-t-il  expliqué, en précisant que les frais du transport représentent actuellement  plus de 35 % de la valeur du produit et que les opérations d’importation à  moindre coût dans le monde sont tributaire d’une logistique aux normes  internationales.  « Cette plate forme d’entreposage qui s’étend sur une superficie de 51.000  M2, répond aux standards internationaux en matière de stockage des produits  d’import et d’export, ainsi elle dispose d’une capacité de 35.000  conteneurs », a-t-il indiqué.  Le Port Sec qui se situe dans la zone industrielle de Rouiba, au niveau de  la gare marchandise accessible par la route nationale N5 et à proximité de  la deuxième rocade d’Alger.  Une desserte ferroviaire relie directement le port Sec au port d’Alger,  selon les explications des responsables de cette infrastructure.  Par ailleurs, la ligne de cette plate forme d’entreposage permet la  station de 44 trains.  Cette base logistique est dotée d’un scanner en état d’exploitation, des  caméras de surveillance, de deux chariots élévateurs de 3 tonnes pour  dépotage, d’équipement de pesage, selon la même source.  Cette infrastructure est également relié au Centre national de  l’informatique et des statistiques Cnis relevant des douanes.   Le directeur général du Port Sec, Saoudi Ahcène, a affirmé que quelques  opérations d’exportations ont déjà été réalisées à partir de ce Port Sec,  et que son entreprise est prête à accompagner tous les opérateurs exerçants  au niveau de cette zone pour expédier leurs marchandises.  « Nous invitons les opérateurs économiques à venir est nous leur offrant  une tarification raisonnable », a-t-il assuré.  Selon le même responsable, la réalisation de cette infrastructure a coûté  1,5 milliards de dinars. Au cours de cette sortie, le ministre s’est rendu également à la direction  générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) où il a  eu des explications sur le nouveau système de contrôle ferroviaire GSM-R.  « Ce système de télécommunication propre au transport ferroviaire adopté  par 70 pays dans le monde permet d’éviter les accidents, de rendre le  système de signalisation plus efficace et renforce la communication entre  les différents acteurs du transport ferroviaire », a expliqué le ministre.  « La mise en service de ce système et prévue le 10  septembre prochain,  entre la ligne de Tougourt et  Biskra, avant qu’il soit généralisé à tout  le réseau ferroviaire du pays », a-t-il annoncé ,  Par ailleurs, le ministre s’est également rendu au centre de maintenance  de la SNTF où il a indiqué que le transport ferroviaire à Alger est assuré  par 64 trains automotrices et leur maintenance est pris en charge par des  ingénieurs et des techniciens algériens formés en Suisse dans le cadre d’un  partenariat entre la SNTF et la société Stadler.   Il a indiqué que les ces trains entrées en service ont atteint 1 million  de kilomètres, ce qui impose impérativement leur révision et leur  entretien.

 « La technologie GSM-R sera opérationnelle sur la première ligne  Biskra Touggourt dés  le 10  septembre prochain »

Le ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a annoncé hier, que la première ligne qui bénéficiera du système de GSMR spécial rail, est celle de Biskra Touggourt, en attendant sa généralisation sur 3000 Km de lignes ferroviaires d’ici 2021. L’inauguration de ce système à partir de cette ligne du sud est prévue pour le 10 septembre prochain. En effet, il s’agit Il s’agit d’un réseau de communication qui permet de coordonner les appels de différents services. Grâce au GSM-R, les conducteurs de trains peuvent communiquer efficacement avec les différents membres des équipes ferroviaires : régulateurs de trafic, équipes de manœuvre, personnels à bord des trains et chefs de gare. Le GSM-R assure par ailleurs les échanges de données de signalisation entre les trains et les postes de régulation. En outre, un nouveau port sec a été inauguré, Dimanche dans la zone industrielle de Rouiba par le ministre des travaux publics et des Transports. Cette plate forme d’entreposage de conteneurs a été réalisée dans le cadre du plan national de création de zones logistiques. L’infrastructure d’une superficie de 51 000m2, est reliée à une desserte ferroviaire qui s’étend jusqu’au port d’Alger. Elle est également connectée au CNIS par une liaison SIGAD. Le système fonctionne avec un logiciel d’exploitation propre à l’activité. Elle devrait résoudre les problèmes rencontrés au niveau des ports, particulièrement celui des «conteneurs en souffrance et des entrées et sorties des navires des quais ».«  fruit de la mutualisation des capacités de différentes filiales de la SNTF, la plate- forme répond à tous les critères internationaux », a indiqué Abdelghani Zaalane . « Ce projet a pour but d’encourager l’exportation et la plate forme pilote aura , dans quelques mois , un rôle important dans la circulation des marchandises », a-t-il ajouté . Cette fluidité aura, selon le ministre, « une incidence directe sur le prix du produit puisque le coût de la logistique est estimé à elle seule à 35 % du prix global du produit ». Les responsables de la nouvelle plate forme assurent «  exercer des tarifs raisonnables pour tous les opérateurs économiques qui souhaiteraient y transiter». En tout cas, il devrait sans aucun doute contribuer au désengorgement du port humide d’Alger et la réduction du trafic autoroutier. La visite du ministre des Transport s’est poursuivie au siège de la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ou il a fait une halte au centre d’entretien et de maintenance des automotrices du Caroubier. Cette infrastructure assure tous les travaux d’entretien, de réparation et de maintenance des 64 rames de trains automoteurs en service sur les lignes ferroviaires de la banlieue d’Alger. Le ministre a insisté sur l’importance de la formation du personnel, une exigence dans le contrat signé entre la SNTF et la société suisse Stadler. Le cahier des charges n’exige qu’elle assure la formation de la main d’œuvre chargée de la maintenance en Algérie. Les volets formation et maintenance figurent d’ailleurs dans les contrats signés avec les sociétés étrangères. « La maintenance des trains doit être faite par une main d’œuvre algérienne », insiste », a clamé Zaalane. « On ne peut parler de l’exportation en absence de cette chaîne d’infrastructures et de base logistique », a-t-il fait remarquer. Le centre, crée en 2008, a une capacité de traitement d’une rame de quatre wagons. Il assure enfin la révision de toutes les automotrices circulant à Alger, après un parcours d’un million de kilomètres.

Moussa O