Le ministre algérien de l’Energie et des Mines a annoncé le 26 mai 2024 que l’Algérie pourrait produire, étant la sommation de la consommation intérieure et des exportations, dans les cinq prochaines années (2029/2030) environ 200 milliards de mètres cubes gazeux dont 100 milliards de mètres cubes gazeux d’exportation , afin de devenir un acteur majeur de l’approvisionnement de l’Europe en Énergie avec le parachèvement de la préparation de la dernière phase des négociations pour le lancement du projet de raccordement électrique entre l’Algérie et les pays européens via la Méditerranée.
1.- Sonatrach dans le cadre du Mix énergétique entend axer sa politique sur la diminution des gaz torchés, la réduction de l’empreinte carbone, être un acteur efficace au sein de la chaîne des valeur internationales de l’ensemble des énergies Les prévisions du ministre algérien de l’énergie en ce mois de mai 2024, et du PDG de Sonatrach, contrairement à certaines supputions de certains soi disant experts annonçant 2026, sont réalistes selon lesquelles qu’entre 2028/2030 , une production de 200 milliards de mètres cubes gazeux .C’est que les prévisions de Sonelgaz prévoient 80 milliards de mètres cubes gazeux pour la consommation intérieure du fait de la forte pression démographique , plus de 50 millions d’habitants en 2030 et bon nombre de secteurs nouveaux consommateur d’énergie , et 100 entre 2035/2040, mais devant injecter 20% soit 20 milliards de mètres cubes gazeux dans les puits pour éviter leur épuisement, ce qui reste 100 milliards de mètres cubes à l’exportation 2029/2030, sous réserve d’attirer d’importants investissements étrangers
2.- Cette annonce optimiste est réalisable sous certaines conditions en levant les contraintes à l’investissement étranger , en revoyant la politique des subventions généralisées source de gaspillage et d’injustice sociale, les plus riches bénéficiant de subventions comme les pauvres, devant aller vers le ciblage, en 2023, la consommation intérieure approchant les 50% , entrevoir une politique d’efficacité énergétique et revoir le modèle de consommation touchant tant les ménages que les secteurs énergivores . Le volume d’exportation pourrait être légèrement supérieur à 100 milliards de mètres cubes gazeux si on réalise de nouvelles découvertes rentables, le gazoduc Nigeria -Algérie d’une capacité de 33 milliards de mètres cubes gazeux /an, et sous réserve d’un dialogue social et de la protection de l’environnement l’exploitation du gaz de schiste dont l’Algérie est le troisième réservoir mondial, une réserve de 19500 milliards de mètres cubes gazeux. Avec environ 4500 milliards de mètres cubes rentables A cela s’ ajoute, outre les énergies traditionnelles dont le récent mémorandum avec le groupe Exxon Mobil,(mai 2024) et des mémorandums ou contrats avec des groupes de renom français, italiens , allemands , chinois, russes, des contrats pour le développement des énergies renouvelables et de d’hydrogène. Avec un ensoleillement de 3000 heures de soleil par an), l’objectif est d’ atteindre 35/340% de la couverture des besoins intérieurs 2030/2035 avec une partie exportable de 10.000/11.000 MW ( source Ministère Energie ) grâce aux interconnexions ainsi que le développement hydrogène vert et bleu 15% de la couverture des besoins de l’Europe horizon 2035, mais n’oublions pas également l’hydrogène blanc, un montant d’investissement entre 25/30 milliards de dollars ayant été dégagé par le gouvernement algérien. Les recettes de Sonatrach , sous réserve de ces hypothèses, ne devant pas confondre chiffre d’affaires et profit net devant soustraire les coûts, pourrait s’accroître de 30 à 40% à prix constant 2023, allant vers 80/100 milliards de dollars/an horizon 2028/2030.
3-Cependant l’objectif stratégique est d’éviter de dépendre d’une ressource éphémère ce qui suppose que les recettes des hydrocarbures permettent d’asseoir une économie diversifiée, condition d’une économie émergente, et non mono exportatrice dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Les perspectives économiques sont prometteuses avec un niveau de réserves de change dépassant les 80 milliards de dollars fin 2023 y compris les 173 tonnes d’or, une dette extérieure inférieure à 1,6% du PIB et le dernier rapport du FMI, un PIB en 2023 de 243 milliards de dollars au taux de change d’un dollar pour 137 DA, le PIB de l’Algérie qui devrait passer en 2024 à 268 milliards de dollars (la troisième puissance africaine) à 293 milliards de dollars en 2025, à 318 milliards de dollars en 2026 et à 370 milliards de dollars en 2028, l’Algérie peut atteindre , 400 milliards de dollars de PIB entre 2029/2030, , elle en a les potentialités Mais ces objectifs sont tributaires de profondes réformes structurelles devant s’attaquer au blocage numéro un de l’économie algérienne, l’hydre bureaucratique qui enfante la sphère informelle , plus de 33% de la masse monétaire en circulation fin 2023, et la corruption, qui seules peuvent contribuer à un taux de croissance selon la majorité des experts internationaux de 8/9% entre 2025/2030 afin d’absorber le flux additionnel de demande d’emplois de 350000/400000 /an qui s’ajoute au de chômage actuel , ne devant plus assainir des entreprises publiques qui n’ont aucun avenir en référence à la concurrence internationale qui ont couté au trésor public 250 milliards de dollars selon un rapport du premier ministère durant les trente derniers années à fin 2020( source APS) Les réformes doivent contribuer grâce à l’accroissement de la production et de la productivité à l’appréciation de la valeur du dinar , diminuer le taux d’inflation qui lamine le pouvoir d’achat de la majorité, le versement de salaires sans contreparties productives accélérant la dérive inflationniste, et améliorer le climat des affaires afin , de dynamiser les entreprises publiques et privées nationales et étrangères concurrentielles créatrices de valeur ajoutée maitrisant les nouvelles technologies en dépénalisant l’acte de gestion. D’une manière générale, s’’impose une nouvelle politique des subventions ciblées car selon le Ministère de ‘l’énergie qui extrapole une production de 200 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2028/2030, la consommation locale horizon 2030 risque de se situer à hauteurs de 80% de la production 2023. Certes, une très forte baisse des carburants qui parfois ne couvrent pas les coûts (exemple Sonelgaz pour l’électricité),mais devant être réaliste, le revenu moyen de l’Algérien étant environ 20% de celui de l’européen, d’où la nécessité de revoir leur marge commerciale, en appliquant le système des subventions directes au profit des catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus ainsi que transitoirement pour des segments inducteur de valeur ajoutée ( étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d’études américain Ernst & Young 8 volume 890 pages, MEM Alger, pour une nouvelle politique des carburants, dossier présenté d dossier aux députés APN axée sur une politique des subventions ciblées pour les carburants) Cette politique des carburants implique donc à l’avenir tant aux opérateurs économiques, aux institutions de l’Etat central et local et aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d’économiser et d’exporter ce carburant vers les marchés extérieurs pour générer des devises qui profitent à l’économie nationale. Dans ce cadre, Sonatrach dans le cadre du Mix énergétique doit axer sa politique sur la diminution des gaz torchés, la réduction de l’empreinte carbone, être un acteur efficace au sein de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, ainsi que de l’hydrogène vert bleu et blanc . L’Algérie entend devenir un acteur majeur d’approvisionnement en énergie de l’ Europe( 2ème fournisseur avec 19% en 2023) , grâce à un partenariat gagnant – gagnant où des contrats ont eu lieu avec le partenaire ENI, afin de mener des projets pilotes pour l’hydrogène vert et les biocarburants, ainsi que la signature d’un MoU avec la société allemande VNG AG pour la réalisation des projets d’hydrogène vert et d’ammoniac ainsi que d’autres contrats de Sonelgaz avec d’autres partenaires . Avec le développement des énergies renouvelables dont le solaire ( 3000 heures de soleil par an) . l’objectif est d’ atteindre 35/340% de la couverture des besoins intérieurs 2030/2035 avec une partie exportable de 10.000/11.000 MW ( source Ministère Energie ) grâce aux interconnexions et concernant hydrogène vert et bleu 15% de la couverture des besoins de l’Europe horizon 2035, , un montant d’investissement entre 25/30 milliards de dollars ayant été dégagé par le gouvernement algérien
En conclusion, selon la majorité des observateurs internationaux, l’Algérie peut devenir un acteur majeur d’approvisionnement en énergie de l’Europe, 2ème fournisseur avec 19% en 2023 , grâce à un partenariat gagnant – gagnant et couvrir facilement plus de 30/40% des besoins en énergie de l’Europe horizon 2030/2040 Par ailleurs, et grâce à une économie diversifiée, un pays n’étant respecté ( exemple la Chine) en ce XXIème siècle, que s’il a une économie forte, l’Algérie peut devenir un pays pivot et donc un acteur majeur de stabilité et de pont entre l’Europe et les espaces méditerranéens et africains .
A.M
Nb: toutes les données relèvent d’institutions internationales et du Ministère Energie/Sonatrach