Le président philippin Rodrigo Duterte a menacé hier de mettre un terme aux négociations de paix avec la rébellion communiste, après une embuscade dans laquelle quatre de ses gardes ont été blessés. Des conseillers du président ont indiqué que ce dernier ne se trouvait pas dans le convoi de deux véhicules du groupe militaire de sécurité présidentielle qui a été pris pour cible par des hommes armés sur une autoroute de l’île de Mindanao (sud), où la loi martiale a cours depuis deux mois.
Le gouvernement a imputé cette attaque à la Nouvelle armée du peuple (NPA), branche armée du Parti communiste des Philippines (PCP). « Le président a ordonné au panel gouvernemental (…) de ne pas reprendre les discussions de paix officielles à moins que les Rouges n’acceptent de cesser leurs attaques contre les forces gouvernementales à Mindanao », indique le palais présidentiel dans un communiqué. La présidence avertit que pour que les discussions reprennent, les rebelles doivent s’engager à « suspendre les opérations contre l’armée et la police et à cesser leurs activités d’extorsion sur le terrain ». Le PCP, qui est à la tête de la plus ancienne rébellion d’Asie, a demandé mardi à la NPA de répondre par des attaques à la prolongation de la loi martiale.