Pétrole: Le prix du pétrole se maintient à plus de 72 le baril

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Les prix du pétrole se sont maintenu hier à plus de 72 dollars le baril en cours d’échanges européens et l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, avait appelé dimanche au prolongement de  l’accord de limitation de la production pour éviter un surplus sur le marché. Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 72,62 dollars à Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la  

clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour le contrat de juin gagnait 30  cents à 63,06 dollars. « Nous voyons que les stocks (de pétrole) augmentent », or « aucun de nous ne  veut voir les stocks enfler de nouveau », comme en 2018, a déclaré dimanche le ministre de l’Energie saoudien Khaled al-Faleh à Jeddah en Arabie  saoudite, où se sont réunis les principaux membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres producteurs majeurs, dont  la Russie. Cette association de producteurs, surnommée Opep+, est engagée depuis début 2018 dans un accord de limitation des extractions, alors que le  niveau élevé des réserves pèse sur les cours du brut. L’Opep+ devra décider fin juin s’il renouvelle son accord après la fin du premier semestre. Malgré le risque géopolitique, susceptible de faire flamber les prix,  l’Arabie saoudite cherche à tout prix à éviter une réédition de 2018, quand les cours avaient plongé au dernier trimestre après la décision des Etats-Unis d’assouplir ses sanctions contre l’Iran en accordant des exemptions. Pour sa part, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a déclaré  après la réunion de suivi dimanche, que son pays est « prêt à envisager un rétablissement partiel de la production si la demande augmente ». « L’Opep+ va probablement étendre son accord pour tout le deuxième semestre 2019 », pronostique Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, qui précise cependant que « les baisses de production pourraient être assouplies si les  sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela produisent de nouvelles baisses de production ». Par ailleurs, la tension monte au Moyen-Orient entre l’Iran, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis. Dimanche, le géant américain de l’or noir ExxonMobil a évacué son personnel d’un site en Irak, quelques jours après le retrait par l’administration américaine de ses diplomates non essentiels de l’ambassade  de Bagdad. « Nous trouvons cela inquiétant car s’il y a un risque réel que la situation s’enflamme au Moyen-Orient, il serait logique que les entreprises américaines soient les premières à le savoir », a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Le président américain Donald Trump a menacé l’Iran de destruction en cas d’attaque contre des intérêts américains dans un tweet dimanche, alors que les relations entre Téhéran et Washington sont extrêmement tendues depuis  le rétablissement des sanctions économiques américaines en novembre dernier.

M.O / Ag