Les prix du pétrole se sont redressés lundi en cours d’échanges européens, les analystes se satisfaisant du ton optimiste adopté par des responsables de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur l’accord de limitation de la production.
En fin de matinée d’hier, le baril de Brent de la mer du Nord (pour livraison en novembre) valait 57,25 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 39 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 5 cents à 50,59 dollars. Le Brent avait atteint 57,30 dollars lors d’une des séances, son plus haut niveau depuis sept mois.
« Les représentants de l’Opep étaient optimistes vendredi sur les tendances de marché, ce qui soutient les prix », ont résumé les analystes de Commerzbank. « La prochaine réunion de l’Opep (prévue en novembre à Vienne) discutera de la nécessité de prolonger l’accord sur les réductions de production et de la durée de l’accord », a ainsi affirmé lundi le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei. « La réunion discutera également de l’adhésion de nouveaux producteurs à l’entente sur les réductions de production », a encore dit le ministre. Ces remarques viennent rassurer le marché, alors que la hausse de la production de la Libye et du Nigeria, qui avaient été exemptés de participer aux baisses d’extraction, menacent d’effacer les efforts du reste de l’Opep. « Il faudra également que les pays participant à l’accord (l’Opep et ses partenaires, ndlr) convainquent la Russie, qui semble moins enthousiaste à l’idée de renouveler les baisses de production », a prévenu Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Le WTI américain restait pour sa part stable. « Nous nous attendons à ce que l’écart grandissant entre le Brent et le WTI mène à des exportations américaines records dans les prochaines semaines », ont estimé les analystes de JBC Energy.