Le tribunal électoral du Panama a proclamé dimanche soir le social-démocrate Laurentino « Nito » Cortizo nouveau président pour un mandat unique de cinq ans, élu de justesse face au candidat de droite Romulo Roux.
Avec les bulletins dépouillés dans 92,51% bureaux de vote, le tribunal électoral a estimé que la tendance était « irréversible », en dépit de l’avance de seulement 2% de M. Cortizo sur M. Roux.
Le social-démocrate a recueilli 33,08% des voix, contre 31,06% pour son adversaire de droite, soit une différence de moins de 40.000 votes, selon la même source. Après plusieurs heures de suspense, le tribunal électoral du Panama a proclamé l’élection du social-démocrate pour un mandat unique de cinq ans. Avec les bulletins dépouillés dans 92,51% des bureaux, le tribunal électoral a estimé que la tendance était « irréversible », en dépit de
l’écart de moins de 40.000 voix entre les deux candidats de tête. Le social-démocrate a recueilli 33,08% des voix, contre 31,06% pour son adversaire de droite.
Les deux hommes étaient loin devant le candidat indépendant Ricardo Lombana (19,34%), qui avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
« Nous avons gagné », avait déclaré auparavant M. Cortizo en sortant d’une réunion avec son adversaire et les juges du Tribunal électoral. De son côté, Roux n’avait pas concédé sa défaite, prolongeant d’une bonne heure l’attente de la proclamation des résultats.
Il s’agit d’une élection à un seul tour: le vainqueur est le candidat arrivé en tête, quel que soit le nombre de voix et le pourcentage du corps électoral qui le soutient, pour prendre la tête de ce petit pays centraméricain marqué par le scandale des « Panama Papers » et une corruption endémique.
Sur les sept candidats en lice pour un unique mandat de cinq ans à la présidence, « Nito » Cortizo, 66 ans, candidat du Parti révolutionnaire démocratique (PRD), faisait figure de favori.
- Cortizo était ministre de l’ancien président Martin Torrijos (2004-2009), et avait démissionné pour cause de désaccord sur le Traité de libre-échange avec les Etats-Unis. Il promet de porter ses efforts sur l’amélioration de l’éducation, la réforme de l’Etat, la dynamisation de l’économie et la lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Trois ans après la révélation des « Panama Papers », le pays n’a toujours pas réussi à se défaire de son image sulfureuse de paradis fiscal, et n’a pas été épargné par le scandale des pots-de-vin distribués par le groupe brésilien de travaux publics Odebrecht.
Ahsene Saaid /Ag