Les négociations entre le Hamas et les médiateurs internationaux ont continué mardi au Caire dans l’espoir de parvenir, avant le ramadan, à une trêve dans la bande de Gaza après quasiment cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Au lendemain d’un appel des États-Unis à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza, assiégée et menacée de famine après presque cinq mois de guerre.Les bombardements israéliens se poursuivent pendant ce temps sans répit sur le territoire palestinien, où 124 personnes ont été tuées en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, qui a entraîné la mort d’au moins 1160 personnes, selon un décompte de l’Agence France-Presse réalisé à partir de données officielles israéliennes.En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les États-Unis et l’Union européenne.Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 30 534 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.Des bombardements israéliens ont de nouveau visé le territoire palestinien assiégé, notamment les villes de Rafah et Khan Younès dans le sud, faisant au total 97 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.Les médiateurs égyptiens, américains et qataris tentent pendant ce temps d’arracher un compromis aux deux camps, afin d’obtenir un accord de trêve avant le début du ramadan, le 10 ou 11 mars.Un tel accord permettrait une libération d’otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, mais aucune avancée n’a été annoncée jusqu’à présent.Des discussions « difficiles » se sont poursuivies mardi au Caire entre représentants de l’Égypte, des États-Unis, du Hamas et du Qatar, mais sans représentant israélien, a annoncé la chaîne AlQahera News, proche des services de renseignement égyptiens, en citant un haut responsable.
Les États-Unis haussent le ton
Les États-Unis, principal soutien d’Israël, réclament avec de plus en plus d’insistance un cessez-le-feu face à la catastrophe humanitaire que la guerre a causée dans la bande de Gaza.La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a appelé lundi le Hamas « à accepter les conditions qui sont sur la table pour une libération des otages qui se traduirait par un cessez-le-feu immédiat de six semaines et permettrait d’augmenter l’aide humanitaire ».Mais le Hamas exige notamment un cessez-le-feu définitif en préalable à tout accord.« Il n’y aura pas de discussions avec l’ennemi sur une opération d’échange de prisonniers tant qu’il n’y aura pas un cessez-le-feu, un retrait de l’armée d’occupation (israélienne, NDLR), une reconstruction et un retour des déplacés dans leur foyer », a affirmé mardi à l’AFP un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi.Israël rejette ces conditions, disant vouloir poursuivre son offensive jusqu’à l’élimination du mouvement islamiste, et exige, selon des médias, que le Hamas lui fournisse une liste précise des otages retenus à Gaza.Un haut responsable du Hamas a déclaré lundi à l’AFP ignorer « qui est vivant ou mort » parmi les otages retenus dans la bande de Gaza.
Ahsene SAAID/Ag