Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné mardi que le renforcement de l’ONU passe par la restructuration de son système pour le développement et de ses activités de paix et de sécurité dont la nouvelle configuration démarrera le 1er janvier 2019.
« Pendant l’année écoulée, je me suis efforcé de réformer l’Organisation, afin qu’elle soit plus efficace et plus souple, qu’elle privilégie davantage l’action sur le terrain et qu’elle puisse mieux servir les Etats membres et leurs populations », a dit le secrétaire général dans un rapport sur les activités de l’Organisation, précisant que « jamais auparavant l’ONU ne s’était lancée dans une réforme de cette envergure ». Le 31 mai dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a donné son feu vert pour œuvrer au repositionnement du système des Nations Unies pour le développement et permettre à celui-ci d’appuyer le Programme 2030 sur le développement durable. « La résolution adoptée ce jour-là offre au système le moyen d’être davantage que la somme de ses parties et de mener à bonne fin ce chantier », a indiqué M. Guterres. Il a précisé que le système s’est préparé à la transition dès l’approbation de l’Assemblée générale et devrait commencer à fonctionner dans sa nouvelle configuration d’ici la fin de l’année. Le secrétaire général a rappelé que l’année 2019 verrait la mise en place progressive d’une nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies, « mieux adaptées aux réalités des pays, plus attentives aux priorités nationales et dont les compétences auront été renforcées ». « Nous mettrons également en oeuvre les mesures visant à redynamiser le réseau des coordonnateurs résidents, qui s’emploiera à coordonner les activités de développement des Nations Unies au niveau des pays et aura à répondre des résultats d’ensemble du système », a dit le chef de l’ONU. « Nous continuerons de tout faire pour favoriser la mise en commun des locaux et des services entre entités, de façon à économiser des ressources qui pourront être réaffectées à des programmes de développement. » Ces réformes, dont la réussite s’appréciera avant tout sur le terrain, sont indispensables à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), a souligné M. Guterres. « Le Groupe des Nations Unies pour le développement, dont le rôle a été redéfini, et le Comité directeur mixte chargé de promouvoir la collaboration entre les secteurs de l’humanitaire et du développement sont déjà à pied d’oeuvre et apporteront, à l’échelon qui convient, des solutions aux difficultés que rencontrent les pays et les équipes de pays des Nations Unies », a ajouté le secrétaire général. Le chef de l’ONU compte sur les Etats membres pour continuer d’appuyer ces efforts de réforme, notamment en fournissant au réseau des coordonnateurs résidents et au système dans son ensemble les ressources dont ils ont besoin, « car c’est une responsabilité collective d’assurer le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement ».