Lancée depuis le début du mois d’avril, une équipe d’archéologues du centre national de recherches en préhistoire et histoire d’Alger en mission scientifique est sur le point d’achever l’opération de recensement des sites archéologiques situés au sud de la wilaya de Nâama, a-t-on appris auprès de la direction de la culture.
Cette tournée d’exploration entrait dans le cadre de la concrétisation d’une convention entre le laboratoire de patrimoine archéologique et sa valorisation de l’université de Tlemcen et le secteur de la culture de Nâama. La mission portait sur un inventaire et diagnostic tendant à élaborer des fiches techniques des sites remontant à plusieurs siècles et qui sont enfouis sous terre, a indiqué le responsable de mission, Brahim Hillali.
L’inspection, qui s’étalait jusqu’au 20 mai , a permis de recueillir un plus grand nombre d’informations sur les monuments implantés à travers les régions d’Ain Sefra, de Moghrar et de Tiout au sud de la wilaya dont les anciens Ksours, les stations de gravures rupestres et autres sites historiques que recèle la wilaya, a-t-il souligné, ajoutant que l’établissement d’un fichier national archéologique est nécessaire pour pouvoir réhabiliter des sites anciens en les restaurant et en les protégeant. Au programme de cette mission, à laquelle prenaient part des étudiants et enseignants universitaires, figurait une action de sensibilisation sur la préservation des sites archéologiques qui représentent un pan de la mémoire collective, où un appel est fait à la population et aux élus locaux à éviter toute action portant préjudice aux vestiges dont certains ont fait l’objet de dégradation, a indiqué le chercheur Bouhamida Mohamed, membre de l’équipe.
Dans le cadre des efforts fournis au niveau de la wilaya en vue de la promotion du patrimoine matériel et la préservation des sites historiques et archéologiques, plusieurs actions de restauration et de réhabilitation ont été menées touchant cinq anciens ksours et portant sur la reconstitution des entrées principales, des derbs, des ruelles et des places, a ajouté le responsable du service du patrimoine culturel à la direction de wilaya du secteur, Larbi Mansour. La wilaya de Nâama se distingue par plus de 150 gravures rupestres qui sont des vestiges symbolisant la vie primitive. Plusieurs sites archéologiques sont restés vierges sans connaître des fouilles et n’ont pas été classées. Il est question de recourir à un cadastre topographique de tous les sites pour prospecter leurs contenus, fixer les priorités de l’inventaire et élaborer des plans d’action pour leur protection, a-t-on souligné.