Mihoubi persiste et signe : «La statue d’Aïn El Fouara dans la ville de Sétif ne sera pas déplacée au musée»

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Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé, ce jeudi, à Alger, que la statue de Aïn El Fouara, dans la wilaya de Sétif, qui remonte à l’époque coloniale «demeurera à sa place et ne sera jamais déplacée au musée»

Répondant à une question orale lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le déplacement de la statue d’ Aïn El Fouara dans la wilaya de Sétif au musée pour pré- server le caractère symbolique de ce monument historique, Mihoubi a souligné que la statue qui «a fait l’objet récemment d’un acte de vandalisme occasionnant des dégâts dans certaines de ses parties, ne sera jamais transportée au musée», ajoutant que le déplacement de la statue «constituera un précédent grave» qui ouvrira le champ à des opérations de déplacement de toutes les statues au musée. L’idée de déplacer la statue réalisée par le sculpteur français d’origine italienne Francis de Saint-Vidal il y a 120 années de cela, «n’a jamais été posée auparavant». Classée propriété culturelle nationale en 1999, la statue de Aïn El Fouara avait été la cible de trois tentatives de destruction durant les 20 dernières années (1997,2006 et 2017), notamment avec l’apparition de la pensée extrémiste visant à détruire tout ce qui se rapporte à la création humaine. Le ministre a rassuré les députés que «la statue a été restaurée à titre gracieux par des compétences relevant des établissements culturels en charge de l’archéologie», ajoutant que «la statue sera bientôt remise à sa place initiale». A une autre question sur la restauration des sites archéologiques dans la wilaya de Sétif à l’instar de la mosquée d’Abou Mouhadjir Dinar et du site d’Imedghacen, Mihoubi a fait savoir que ces sites classés étaient en cours de restauration. A une autre question de la députée du FLN, Hendia Merouani sur les sites archéologiques à l’instar de «Aïn El Hanech» (commune de Guelta Zerka), de «Mons» (commune de Beni Fouda près de la ville des ruines de Djemila) et du site «Ikdjane» à Beni Aziz, le ministre a indiqué que le ministère s’inté- resse davantage à tous les sites archéologiques, faisant état de l’organisation d’une conférence nationale sur le tourisme et la culture en avril prochain sous le thème «le tourisme et la culture: un partenariat au service de la destination Algérie», en présence d’experts et spécialistes algériens et cadres des deux secteurs, la culture et le tourisme. Mihoubi a précisé que cette conférence traitera de la promotion de l’activité touristique et de la relance des métiers traditionnels et du marché de l’artisanat dans les villes anciennes et les secteurs protégés, outre la vulgarisation du tourisme. Il a rappelé que le site Aïn El Hanech a été classé parmi les sites protégés en 2014 et il y a un suivi permanent pour interdire toute tentative d’atteinte à ce site. Concernant le site «Ikdjane» considéré comme première capitale des Fatimides, s’étendant sur une superficie de 34 hectares et classé en 1978, le ministre a indiqué que son département ministériel n’a pas cessé d’instruire les communes de proté- ger ce site qui fait partie intégrante de la mémoire nationale. Pour ce qui est du site Mons, sis à la commune de Béni Fouda (Beni Aziz), Mihoubi a fait état de la découverte sur ce site de certaines ruines qui remontent à ère byzantine et romaine. Il a indiqué que des professeurs et des étudiants en archéologie effectuent périodiquement des fouilles en partenariat avec des universités étrangères au niveau de plusieurs sites de la région en utilisant des moyens techniques et des équipements modernes à l’image du radar géologique, appelé aussi un radar à pénétration de sol (géoradar) que le centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques compte acquérir, exprimant en revanche son regret quant au manque de chercheurs dans ce centre qui dispose de 20 chercheurs seulement.