Mercato des Verts: Gouri et Benrahma, des directions diamétralement opposées

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Le mercato hivernal qui vient de fermer ses portes n’a pas été très mouvementé pour nos internationaux. Il faudra néanmoins signaler l’arrivée d’Amine Gouiri à Marseille en provenance de Rennes. C’est sans doute le transfert le plus remarquable de ces derniers jours en France. 

Il change de statut en optant pour un club très médiatisé où il n’est jamais facile de s’imposer pour un Algérien, malgré la présence d’une grande communauté nord-africaine dans la deuxième ville de France. Les attentes sont grandes et par ricochet la pression sera plus grande à assumer pour l’attaquant des Verts qui a néanmoins la cote chez son coach. « C’est un jeune joueur, très fort. C’est un achat important. Medhi et Pablo font de bonnes choses sur le mercato. On a encore besoin de joueurs. On essaie d’améliorer l’équipe. Gouiri est un joueur polyvalent qui peut jouer comme avant-centre », a souligné De Zerbi qui a tenu à ce que le joueur algérien vient renforcer son compartiment offensif. Même son de cloche chez ses dirigeants. Ainsi, pour le directeur technique Medhi Benatia, Gouiri peut jouer sur tous les flancs de l’attaque. « Il est toujours connecté au jeu. il peut même évoluer en 10 ou à gauche si le coach change de système». Il est capable de faire une saison à 18-20 buts, à nous de le pousser jusqu’au bout pour aller au summum de son potentiel », renchérit l’ex-international marocain. Visiblement, du côté du club phocéen, on fonde beaucoup d’espoirs sur sa venue pour améliorer les performances de l’équipe. C’est un pari osé pour beaucoup d’observateurs, mais si les dirigeants marseillais ont fait le forcing pour l’arracher aux Rennais, c’est parce qu’ils sont sûrs de leur coup. Autre transfert réalisé dans les derniers jours du mercato, celui de Said Benrahma, dont le club Lyonnais voulait s’en débarrasser. Finalement, l’international algérien a cédé aux sirènes du Golfe en rejoignant Neom et la D2 saoudienne. Un surprenant choix de carrière. Il a sûrement beaucoup gagné financièrement, mais il va peut-être perdre sa place en sélection. En effet, on voit mal le coach national appeler un joueur évoluant dans le deuxième palier en Arabie Saoudite. Apparemment Benrahma a fait son choix. A 30 ans, il avait encore la capacité, mais aussi le talent d’évoluer au plus haut niveau encore pour quelques années. On ne va pas lui en vouloir pour autant, car il faut dire qu’il n’a pas reçu énormément d’offres cet hiver, alors que son club le pressait pour partir. Cela pose le problème des transferts des joueurs appartenant à de « petites » nations comme l’a souligné récemment Adem Zorgane qui pense avoir les moyens de jouer dans un grand club, mais sa nationalité est un handicap, estime-t-il.  « Si j’étais Belge, j’aurais été dans un grand club après ma première année. J’ai compris que la nationalité jouait un grand rôle et ça me frustre », a-t-il confié. Il est vrai que pour un joueur africain, il faut être deux fois meilleur que son homologue européen pour avoir une chance de franchir les étapes et jouer dans les plus grands championnats. Mais il ne faut pas se résigner pour autant.

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