Mercato: Ces joueurs qui préfèrent rentrer au pays…

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Ces dernières décennies, la tendance était à l’émigration. Tous les joueurs locaux ayant un certain niveau rêvaient d’aller monnayer leur talent sous d’autres cieux.

Peu importe si c’est en Europe, dans les pays du Golfe où même chez les voisins tunisiens, marocains et égyptiens, l’herbe était toujours plus verte qu’ici. Que ce soit sportivement ou financièrement, ces expatriés étaient globalement satisfaits de leurs conditions de travail. Ils avaient aussi plus de chance d’être appelés en sélection en quittant le pays.Cette tendance commence néanmoins à s’inverser. Petitement, mais c’est une réalité qui pourrait changer la donne dans les années à venir. Il semble que ce qu’on peut désormais appeler « l’effet Belaili » encourage d’autres talents algériens, contraints ou pas, à faire le chemin inverse. On pense notamment à ceux qui évoluent en Tunisie, au Maroc et quelques joueurs du Golfe.Mais concrètement qu’est-ce qui pourrait persuader certains de nos joueurs évoluant à l’étranger de revenir jouer en Ligue1 ? La réponse est simple, certains de nos clubs sont devenus assez riche financièrement, grâce à l’apport providentiel des entreprises publiques, pour pouvoir s’aligner sur les offres des clubs voisins ou s’en approcher. Il y a aussi le contexte politique incertain à l’étranger qui les pousse à réfléchir à leur avenir footballistique. Puisque les salaires proposés sont alléchants pourquoi ne pas rentrer au pays. Il n’y a qu’à voir ce que perçoit Belaili au MCA, mais aussi les Naïdji, Abdellaoui, Benkhemessa, Meziane, M’Bolhi et autres Benlamri pour s’en rendre compte. C’est ce qui s’est dit probablement Gaya Merbah qui vient de quitter le championnat marocain pour signer à la JSK pour un salaire mirobolant de 550 millions par mois. Une somme exorbitante surtout pour un gardien. Ce qui annonce un mercato de feu. La surenchère ne fait que commencer !D’autres joueurs évoluant au Maroc, comme Benayad, Bouzok, Chetti, Draoui devraient lui emboîter le pas dans les semaines à venir. C’est du moins ce qui est annoncé. D’autant que leurs clubs actuels ne comptent pas les garder à cause de leurs difficultés financières, mais aussi en raison du conflit diplomatique entre l’Algérie et le Maroc.En Tunisie, c’est le même son de cloche. Les équipes tunisiennes connaissent également des problèmes financiers actuellement. Ils sont obligés de dégraisser leurs effectifs en libérant notamment leurs joueurs étrangers. Il y a, par ailleurs, le cas des joueurs en fin de carrière ou n’ayant pas trouvé de club. Ils seraient tentés aussi de retourner au bercail. C’est ainsi qu’on parle du comeback de Slimani au CRB, même si le baroudeur des Verts a démenti l’information, cette semaine. Mais il n’y a pas de fumée sans feu. En fait, tout dépend de ses contacts en Europe, s’il n’a rien de concret, la probabilité d’un retour au CRB reste plausible.Il y a quelques saisons, cela était impensable, mais visiblement les pouvoirs publics ont décidé de redorer le blason de certains clubs algériens et ne lésinent pas sur les moyens pour en faire des grandes équipes au niveau africain. Sinon comment expliquer cette manne financière colossale dont disposent certains clubs comme le MCA, le CRB et maintenant la JSK en attendant d’autres. Il y a une volonté de changer la donne, même si le risque inflationniste semble inévitable. Apparemment, l’été s’annonce chaud, voire brûlant au niveau de nos clubs.

Ali Nezlioui

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