Les membres du Conseil de sécurité ont approuvé, samedi soir, à l’unanimité un projet de déclaration à la presse proposé par l’Algérie après l’horrible massacre commis par l’armée d’occupation dans la ville de Ghaza contre des civils palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire.
Dans une déclaration à la presse sur le récent incident meurtrier dans la ville de Ghaza, publiée samedi soir, les membres du Conseil de sécurité ont « leur profonde préoccupation face aux informations faisant état de plus de 100 morts et de centaines de blessés, notamment des personnes blessées par balles, comme l’a confirmé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, lors d’un incident impliquant les forces israéliennes au cours d’un grand rassemblement entourant un convoi d’aide humanitaire au sud-ouest de la ville de Ghaza ».Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté l’entité sioniste à « maintenir ouverts les postes frontaliers pour permettre à l’aide humanitaire d’entrer à Ghaza », à « faciliter l’ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à grande échelle » et à « soutenir l’acheminement rapide et sûr des articles de secours à la population dans toute la bande de Ghaza ».Ils ont en outre souligné « la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et les infrastructures civiles », insistant sur l’impératif respect du droit international, du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme. Le Conseil de sécurité a aussi appelé à s’abstenir de priver la population civile dans la bande de Ghaza des services de base et de l’assistance humanitaire indispensables à sa survie, exprimant sa « profonde préoccupation quant à l’estimation du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) selon laquelle les 2,2 millions d’habitants de Ghaza seraient confrontés à des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire aiguë». Ce communiqué intervient dans un contexte d’escalade de l’agression israélienne barbare contre les civils palestiniens dans toute la bande de Ghaza, qui est au 148e jour de bombardements incessants, de meurtres, de famine et de siège. Il s’agit de la deuxième proposition adoptée par le Conseil de sécurité à l’initiative de l’Algérie, ces deux derniers mois, concernant la situation à Ghaza. Le 30 janvier dernier, le Conseil de sécurité avait publié « des éléments à la presse soulignant le besoin urgent d’élargir le flux des aides humanitaires aux civils à Ghaza ».
Ali Oubelaid / Ag