Avec le renfort qualitatif et quantitatif de nombreux clubs durant l’intersaison, on pensait que le championnat de la Ligue 1 allait enfin prendre son envol pour nous offrir un spectacle à la hauteur des gros investissements consentis au cours de l’été. Après un tiers de compétition, force est de constater qu’on est resté sur notre faim.
En somme, rien n’a changé par rapport aux saisons précédentes, comme quoi ce n’est pas seulement un souci de qualité de joueurs, le problème est plus compliqué que ça. En fait, cela dépend de nombreux facteurs qui sont loin d’être réunis pour le moment. D’abord, il faut une volonté politique sincère de mettre en valeur la compétition et de lui accorder la priorité nécessaire pour s’épanouir. Or, les mêmes causes provoquent les mêmes effets. On déplore toujours un nombre incalculable de reports de matchs, des huis clos pratiquement à chaque journée de championnat et surtout une programmation à l’emporte-pièce, pas du tout maîtrisée. On ne peut pas assurer dans ces conditions un bon déroulement d’une compétition qui a besoin de visibilité pour s’imposer sur la scène sportive et ne pas souffrir d’une concurrence déloyale comme c’est le cas actuellement. Programmer des journées au cours des jours ouvrables et à des heures indues n’aide pas à la promouvoir. Au contraire, si on voulait la galvauder, on ne ferait pas mieux. C’est justement ce que l’on reproche aux dirigeants du football, leur détachement par rapport à la réussite ou non de la compétition. A croire que leurs intérêts sont ailleurs. Pour eux, le championnat est une corvée nécessaire pour les atteindre. Une mentalité hostile qui est devenue une seconde nature chez eux, peu importe qui commande au niveau de la FAF ou de la LNF. Les dirigeants passent, mais ils se ressemblent tous dans la manière de gérer les affaires du football. Cela est dû essentiellement à une absence de politique sportive, ce qui a induit l’émergence de responsables opportuniste pour ne pas dire des arrivistes. Du coup, les années se suivent et se ressemblent. Il n’y a hélas aucun changement pour cette saison qui semble, hélas, partir sur les mêmes bases que les précédentes. Pourtant, les fans essaient de créer une ambiance et des animations pour sortir un peu du marasme et de la médiocrité ambiante, mais dans ce contexte aussi il va falloir faire le ménage en isolant les éléments perturbateurs qui créent la zizanie dans les tribunes et sont par conséquent la cause principale des sanctions infligées à leurs clubs, notamment les huis clos.En effet, c’est inadmissible qu’une équipe comme le MCA va finir l’année sans son public que ce soir en championnat ou en Ligue des champions, à cause justement des agissements irresponsables d’une frange de ses supporters que l’on doit absolument bannir de nos stades.
