La descendante du fameux Bengana connu pour avoir été un allié fidèle de la France coloniale, veut nous faire croire que son aïeul est blanc comme neige et qu’il aurait même fait de la résistance à l’armée française. La dame issue d’unions mixtes, est dans son droit de défendre la mémoire de son ancêtre et s’il y a lieu de se poser des questions, c’est de ce côté-ci de la mer où un accueil hors-normes lui a été fait. De la chaine publique qui l’invite à faire l’éloge d’un collaborateur zélé des forces coloniales, aux journaux qui lui tendent le micro, il y a forcément un grand malentendu. Et contrairement à ce qu’écrit ingénument un confrère, il n’y a pas de polémique Bengana ce qui suppose qu’il y a deux débats contradictoires, mais bel et bien un déni de l’Histoire, un révisionnisme de basse échelle. Peut-être que les jeunes journalistes qui ont concouru à donner la parole à l’auteure de ce non-texte, ignorent-ils des pans entiers de leur histoire et nul ne peut les accabler de telles défaillances car à ce niveau, c’est l’école qui est la première à être blâmée. Il y a fort à parier que l’animatrice de l’émission télévisée qui a fait scandale, méconnait sa propre histoire, convaincue qu’elle recevait une auteure parmi tant d’autres qui avait écrit une œuvre sur la guerre de Libération. A l’instar de nombreux congénères, cette jeune animatrice et même les journalistes qui ont interviewé la dame, ont cru s’adonner à un devoir de mémoire parce qu’ils méconnaissent le sieur Bengana. Encore une fois, c’est tout le système éducatif qui doit être mis à l’index parce que la première venue peut venir nous raconter des bobards et tenter de réhabiliter des hommes qui ont soutenu la colonisation, en mettant cela sur le compte de l’Histoire. Cette dame, Bengana par sa mère et Bentchikou par son père, du nom de gros propriétaires fonciers sis à Constantine, se noie dans les contradictions. «Moi, dit-elle, je n’étais pas avec mes ancêtres. Je rapporte des faits…». Dame ! Quand on prétend rapporter des faits, on est censé les avoir vécus. Tout simplement. Alors que cesse l’escroquerie.
