L’eau, une arme de guerre: L’agression sioniste contre Ghaza s’intensifie

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L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme sur l’utilisation de l’eau comme « une autre arme de guerre » par les autorités de l’occupation sionistes dans leur agression continue contre la bande de Ghaza. L’organisation humanitaire appelle au « rétablissement immédiat » du cessez-le-feu et au libre accès aux ressources essentielles pour la population palestinienne assiégée.

Dans un communiqué publié mardi sur son site internet, MSF dénonce cette nouvelle tactique visant à couper l’approvisionnement en eau en bloquant l’électricité et le carburant, empêchant ainsi le fonctionnement des infrastructures hydrauliques. « Si le carburant vient à manquer, le réseau d’approvisionnement en eau s’effondrera complètement, coupant presque entièrement l’accès à l’eau, avec des conséquences inhumaines pour les millions de personnes à Ghaza », avertit Paula Navarro, coordinatrice eau et assainissement de MSF dans l’enclave assiégée.L’impact de cette crise sur la santé est dramatique. MSF rapporte une augmentation significative des cas de jaunisse, de diarrhée et de gale dans les centres de santé d’Al-Mawasi et de Khan Younis, des maladies directement liées au manque d’eau potable. « Le nombre d’enfants souffrant de maladies cutanées explose en raison du manque d’hygiène », souligne Chiara Lodi, coordinatrice de l’équipe médicale de MSF. Elle précise que des enfants atteints de gale se grattent jusqu’au sang, exposés ainsi à des infections graves.

Un massacre condamné par la communauté internationale

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a fermement condamné ce qu’il qualifie d' »extermination » du peuple palestinien par l’entité sioniste. « Elle bombarde des hôpitaux, des camps de réfugiés et des installations de l’ONU, en violation flagrante du droit international humanitaire », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Depuis la reprise des attaques, après une interruption de deux mois, le bilan humain s’est alourdi. Les autorités sanitaires palestiniennes recensent à ce jour 50.183 martyrs et 113.828 blessés depuis le début de l’offensive en octobre 2023. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a également appelé à un rétablissement immédiat du cessez-le-feu et à la reprise des négociations pour une solution pacifique fondée sur deux États. Lors d’un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi de Jordanie Abdallah II, il a déclaré : « Nous devons mettre fin à cette spirale tragique de destruction et de mort. »

Une occupation renforcée en Cisjordanie

Parallèlement, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a révélé que l’occupation sioniste a renforcé son contrôle sur la Cisjordanie en multipliant les restrictions de mouvement. Pas moins de 849 obstacles ont été installés, dont 288 barrières routières qui entravent l’accès aux services de base et aux lieux de travail des Palestiniens. Parmi elles, 60 % sont fréquemment fermées, aggravant les conditions de vie dans la région. Les enquêtes de l’OCHA notent une augmentation significative des restrictions, notamment des délais prolongés aux points de contrôle, des fermetures intermittentes et l’installation de nouvelles barrières, compliquant davantage la mobilité des Palestiniens.

Un bilan catastrophique

Depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars, plus de 800 Palestiniens ont été tués et plus de 1.600 autres blessés, selon les chiffres des autorités locales. L’agression génocidaire sioniste a causé la mort de plus de 50.000 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, depuis octobre 2023. Face à cette catastrophe humanitaire sans précédent, la communauté internationale intensifie ses appels à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence, condition essentielle pour éviter un drame sanitaire et humanitaire encore plus grave.

Synthèse R.B/Ag

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