Le dialogue, seule solution

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La presse nationale rapporte quotidiennement les grèves qui n’épargnent désormais aucun secteur. Après le corps médical et paramédical dont les arrêts de travail furent fortement médiatisés en raison de la répression qui s’est abattue sur les médecins, les enseignants, «vieux habitués» aux grèves, montent à leur tour au créneau et programment des mouvements qui paralysent les établissements scolaires. D’autre part, il faut ajouter à ces grèves des marches et des manifestations comme celle des retraités de l’ANP, sans compter les axes routiers coupés partout dans le pays pour des problèmes d’alimentation en eau, en électricité, de transport, de dos d’âne… tout est prétexte pour occuper aussitôt l’espace public et y brûler des pneus. Ces méthodes auxquels a recours la population et aussi les différents corps de métier, démontrent surtout que les passerelles du dialogue sont définitivement rompues si tant elles aient existé un jour. En ce qui concerne les corporations qui ont débrayé, il y a manifestement un manque de dialogue et nous aurons remarqué que la tutelle n’ouvre ses portes et ne daigne recevoir une délégation des grévistes qu’une fois la situation arrivée à un point de non retour. Sans doute l’administration espère-t-elle l’essoufflement du mouvement et sa dispersion au lieu de chercher une solution commune qui arrange tout le monde. Certes, il faut noter la rapidité de certaines professions à recourir à la grève avant de chercher à dialoguer et cet extrémisme n’arrange personne et retombe sur le citoyen qui en paye les conséquences. Par ailleurs, ces nombreux mouvements et surtout ces actions spontanées de la population trouvent leur origine dans la défaillance d’un mouvement associatif qui a toujours peiné à émerger. Par calcul sans doute, les associations se sont éloignées des préoccupations des citoyens et les intérêts personnels ont pris le dessus sur ceux de la collectivité. Il reste que seul le dialogue constitue la solution.