Lamamra à la Chaîne Russia today :

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«Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation»

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation».

Dans un entretien accordé samedi à la Chaîne Russia today, Lamamra a indiqué que «la Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie», rappelant la Déclaration du partenariat stratégique entre les deux pays signée en 2001. «La relation entre les diplomaties algérienne et russe est caractérisée par un haut degré de concertation», a-t-il dit, soulignant que «dans ce cadre, l’Algérie a toujours eu des concertations constructives avec la Russie, qu’il s’agisse de certaines questions sensibles soumises au Conseil de sécurité que pour d’autres pouvant porter atteinte aux intérêts de la Russie, débattues dans des foras où l’Algérie est un pays membre».

«Les relations entre les deux pays sont appelées à se consolider», a-t-il indiqué, précisant que cela «dépend du degré de concertation, de l’échange des visites, des cadres institutionnels (commission conjointe et commission du dialogue politique) opérant dans le cadre des textes mis en place et présentant des opportunités pour les deux parties en vue d’approfondir les consultations et de renforcer les points de convergence». Concernant l’élargissement de cette coordination à d’autres domaines, Lamamra a indiqué que «le niveau actuel reflète l’intérêt qu’accordent les deux parties à cette concertation. Toutefois, l’évolution des relations et l’accélération des évènements sur la scène internationale nous imposent de développer ces cadres et ces mécanismes de manière à renforcer la concertation et convenir de positions communes lorsqu’il s’agit de questions conformes à notre vision en tant qu’Etat non aligné et qui aspire à établir des relations d’amitié fortes avec la Russie». Lamamra a, enfin, évoqué l’intérêt qu’accorde la Russie au continent africain, à travers l’organisation d’un sommet Afrique-Russie et la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et de la Russie qui a été reportée.

Rabat est allé loin dans son complot contre l’Algérie Le Maroc est allé loin dans son complot pour déstabiliser le front interne de l’Algérie, en recourant à des groupes classés «terroristes» par l’Algérie et en se faisant assister par Israël, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. «Rabat est allé très loin dans son attaque contre l’Algérie, en recourant à des individus et des groupes classés terroristes par l’Algérie». 

«Le Maroc a également employé des méthodes de guerre dite de -quatrième génération- pour déstabiliser le front interne de l’Algérie, recourant même à l’assistance et l’aide d’Israël», ajoute le chef de la diplomatie algérienne. Le ministre tient à préciser que l’Algérie «ne critique aucun pays lorsqu’il exerce sa souveraineté.

Or, face à cet acte dirigé contre la sécurité et la stabilité de l’Algérie, nous avions appelé l’attention de tous sur la dangerosité et le caractère inadmissible de l’action entreprise par Rabat». «Lorsqu’on explique au Maroc par la voix de ministres, aux invités, notamment israéliens que l’Algérie est source d’inquiétude dans la région et qu’elle s’est alliée à un autre pays, l’Algérie s’est trouvée dans l’obligation de riposter vigoureusement», a expliqué Lamamra en référence à la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Alors que «l’Algérie a été de tout temps un facteur de stabilité et de paix dans la région, comme tout le monde le sait, la partie marocaine fait ressortir délibérément des déclarations fallacieuses sur la politique de l’Algérie et ses actions dans la région», déplore-t-il.

L’occupation marocaine du Sahara occidental, à l’origine de l’instabilité dans la région Le chef de la diplomatie algérienne affirme, par ailleurs, que «le Maroc est responsable de l’instabilité dans la région, désormais ouverte sur  l’inconnu, du fait de son occupation du Sahara occidental», son refus du plan de paix des Nations unies, et ses entraves à la solution au conflit»  qui oppose le Maroc au Front Polisario. «Toutes les démarches entreprises jusqu’à présent par le gouvernement marocain visent à imposer un fait accompli incompatible avec le droit international et ne remplissant pas les conditions minimales d’une coexistence pacifique entre les pays de la région, entendre par là, le peuple sahraoui frère qui a des droits inaliénables», explique le ministre. Il rappelle, à ce titre, la position l’Algérie vis-à-vis du conflit au Sahara occidental qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Interrogé sur les déclarations d’un ministre israélien au sujet d’une «relation spéciale» qu’entretiendrait l’Algérie avec l’Iran, Lamamra dira qu’il s’agit de «propos inexacts et incorrects, car c’est là des déclarations relayées délibérément par le Maroc pour nuire à l’Algérie», ajoutant que «les choses sont claires et connues. L’Algérie entretient des relations normales et anciennes avec la République islamique d’Iran depuis le régime du Shah d’Iran». «L’Algérie et l’Iran ont des intérêts au sein de l’OPEP, et  «l’Algérie a des intérêts à ce que l’Iran entretienne des bonnes relations avec tous ses voisins arabes, et que tout le monde dans cette région et dans d’autres, y compris celle du Maghreb, se conforme aux règles du droit international, sans aucune ingérence dans les affaires internes des pays,

Synthèse Belatreche A. / Ag.