Politiques, entrepreneurs, médias, citoyens, nous vivons tous aujourd’hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel. La maîtrise du temps étant le défi principal du siècle, en ce XXIe, engageant la sécurité nationale toute inadaptation à ces mutations isolerait encore plus le continent qui a pourtant d’importantes potentialités.
1.- La définition des menaces cybernétiques et la mise en œuvre des mécanismes de contrôle et de détection efficaces, tout comme l’État-prêt en cas de risque, constituent aujourd’hui les principales exigences prospectives pour assurer l’entière sécurité requise pour les infrastructures vitales de façon sûre et permanente et une nécessité pour garantir la sécurité nationale dans ses dimensions politique, militaire, économique et sociétale, voire même technologique. Des écoutes téléphoniques ; nous sommes passées aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxies qui jalonnent le parcours vers sa destination. Or, ces derniers conservent, pour des raisons techniques mais aussi légales, une copie des messages reçus. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent donc être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols de documents ne se produisent pas seulement en accédant, à distance ou non, à un ordinateur ou un serveur, mais également de la façon la plus inattendue par les photocopieuses. Chaque fois que l’on copie un document sur un copieur moderne, une copie est enregistrée sur le disque dur de la machine, étant devenues de véritables centres de stockage. Les copieurs et les machines multifonctions les plus modernes stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique peuvent récupérer ces informations, d’autant plus que la plupart d’entre elles sont généralement connectées à un réseau, soit via un PC (imprimante partagée), soit grâce à une adresse IP propre.
2.- Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l’analyse de la valeur des produits et services, que l’on effectue davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont des implications au niveau de la gouvernance politique, la gestion des entreprises et des administrations et a un impact également sur notre nouveau mode de vie renvoyant au savoir et à l’innovation permanente. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées. Plus qu’une ouverture vers le grand public les TIC révolutionnent l’organisation interne de l’entreprise, les logiciels de gestion appelés les ERP (Entreprise Ressource Planning) gèrent différentes tâches comme les stocks ou la trésorerie, le travail collaboratif est simplifié grâce à l’utilisation de l’intranet et de la messagerie, le système «wireless» ou «sans fil» maintient un lien permanent avec des collaborateurs en déplacement tout comme la vidéoconférence, tout cela génère un meilleur partage ainsi qu’une meilleure circulation de l’information interne. Elles permettent de mettre en place des modèles d’organisation du travail dont les principales caractéristiques sont la décentralisation et la flexibilité. Le phénomène de délocalisation de l’emploi. D’où l’importance du développement d’une stratégie intégrée dans le domaine numérique, la combinaison des aspects prospectif et de prévention contre les menaces de l’espace cybernétique, la protection des systèmes et des données, la promotion d’une culture numérique ce qui repose sur la sensibilisation permanente, ainsi que la veille stratégique de l’ensemble des institutions. Avec la révolution du nouveau système d’information, nous devons gérer un important flux d’informations. Une gestion qui exige la crédibilité de l’appareil statistique et la sélection opératoire de cette masse d’information, pour s’adapter à la nouvelle révolution mondiale du numérique qui a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises.
3. -D’une manière générale, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) changent profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l’Etat. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Cela est plus patent au niveau multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique…) sur les téléphones portables. Le développement d’Internet à haut débit, la démocratisation de l’ordinateur et des nouvelles technologies découlent d’une baisse des tarifs proposés par les fournisseurs d’accès et d’une demande de plus en plus présente de la clientèle. Le boom des blogs et des messageries électroniques donne aux TIC une place de plus en plus vaste dans notre société. Ainsi, le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même (voir l’American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «AlgeriaStill Faces Significant Challenges» Avec l’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années et les retombées de l’application de l’intelligence artificielle qui révolutionne le monde, marginalisant les pays qui ne la maîtrisent pas , avec des impacts économiques, psycho-sociologiques , militaires et sécuritaires, mettent en demeure tout Etat et toute entreprise – de quelque importance qu’elle soit – de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif., la sécurité et la compétitivité les obligeant à obtenir l’information en temps réel le temps la maîtrise du temps étant le principal défi en ce XXIème siècle . D’où l’importance de la gestion stratégique des nouvelles technologies qui sont pour une Nation et l’entreprise l’un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sécurité. Cela explique que les grandes puissances et les nations émergentes utilisent les Services de renseignement et de contre-espionnage, en mettant en place, si on se limite à l’Économique, un service d’information économique pour aider leurs des entreprises engagées dans le commerce extérieur
4.-Selon le Financial Times pour 2O25, les investissements dans l’intelligence artificielle pourraient dépasser els 32O milliards de dollars au niveau mondial entre 2O25/2O3O. Uniquement pour les USA ,sans compter les autres espaces en expansion notamment en Russie, Europe , l’Asie Inde mais surtout la :Chine où selon l’agence officielle chinoise entend devenir le numéro un mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2030., le président Donald Trump pour garder le leadership a annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour développer le secteur. D’ d’après les prévisions de Market Insights le marché de l’IA représentait 241 milliards de dollars en 2023 et pourrait atteindre 511,3 milliards de dollars d’ici 2O27 et selon l’hypothèse d’un accroissement de 36,6 % par an, le CA pourrait de franchir la barre de 1 847,5 milliards de dollars horizon en 2030. Les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni sont en tête du « classement mondial de l’IA », publié par le Stanford Institute for Human-Centered AI (États-Unis), le 21 novembre 2024.la France se classant 6e devant l’Allemagne. Pour l’Afrique , nous avons le classement suivant pour les 15 premiers pays d’Afrique par ordre décroissant : premier en Afrique -Ile Maurice – rang mondial 61ème -Egypte rang mondial –62ème – Afrique du Sud rang mondial 77ème – Tunisie rang mondial 81ème – Rwanda rang mondial 84ème -Maroc rang mondial 88ème – Sénégal rang mondial 91ème – Bénin rang mondial 97ème – Kenya rang mondial 101ème – Nigeria rang mondial 103ème -Botswana rang mondial 110ème -Seychelles rang mondial 112ème – Cap Vert rang mondial 119ème -Algérie rang mondial 120 ème au niveau mondial -Namibie rang mondial 125ème.
En conclusion, nécessitant des compétences pointues, bon nombre de pays vont favoriser l’exode de cerveaux dont ceux provenant de l’Afrique. Je suis persuadé que l’Afrique sera s’adapter à ces nouvelles transformations qui auront un impact stratégique sur son devenir et le devenir du monde en retenant la substance du développement , ses compétences, grâce à une nouvelle gouvernance ,passant par des sous intégrations régionales, en dynamisant la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF)et en mutualisant les dépenses d’investissement dans le savoir.