En visite de travail au cours de laquelle il a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, a affirmé que l’Algérie est un partenaire de confiance et un acteur-clé dans la lutte contre le terrorisme, annonçant que l’Algérie et l’UE ont convenu de relancer le dialogue de haut niveau en matière de sécurité.
«Il est très important de dire que nous avons convenu de relancer notre dialogue de haut niveau en matière de sécurité et que les premières réunions vont se tenir avant la fin de l’année en cours», a déclaré M. Borrel. «Cela prouve que l’Algérie est un partenaire de confiance et un acteur-clé dans la lutte contre le terrorisme dans notre voisinage commun», a-t-il ajouté, relevant que l’Algérie a «une longue histoire dans la lutte contre le terrorisme». «Nous voulons développer une vision globale et stratégique» en matière de lutte contre le terrorisme, a encore précisé M. Borrell, appelant à «coordonner et soutenir mutuellement les actions sécuritaires et joindre nos efforts pour renforcer la stabilité dans notre environnement et voisinage commun, particulièrement au Sahel». «Comme vous le constatez, les sujets sont nombreux pour approfondir notre partenariat et nous avons la volonté de le faire», a-t-il dit, sollicitant, en outre, l’Algérie à se joindre aux efforts engagés pour parvenir à une solution à la crise en Ukraine. Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité ont été maintes fois soulignés par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent a notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région. Il faut relever, à ce propos, que de nombreux acteurs avaient loué les efforts de l’Algérie en matière de paix et de sécurité, assurant, de ce fait, l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par la voix du dialogue et de la concertation politique. Dans ce sens, l’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye. L’Algérie demeure un « acteur-clé » au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle « significatif » de médiation dans les crises malienne et libyenne.L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays. Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières. Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation « significatif » à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire. La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d‘intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme. Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport. Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. Il faut dire à ce propos que le renforcement de l’action diplomatique, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême du pays. La diplomatie algérienne a marqué sa présence dans les efforts de règlement de nombreux conflits en Afrique, notamment dans la région, comme la Libye, le Mali et le Sahara Occidental, en participant à des sommets internationaux ou en échangeant directement avec les acteurs concernés. Il s’agit pour l’Algérie de reconquérir la place qui a toujours été la sienne. Concernant la situation au Mali, le président Tebboune avait appelé au respect de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger qui, selon lui, «demeure le cadre idoine pour relever les défis de la gouvernance politique et du développement économique dans ce pays «. Les efforts déployés par la diplomatie algérienne n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs les plus avertis.
T. Benslimane