Le Parlement japonais a voté mardi une loi censée aider les femmes à accéder plus facilement aux postes d’élus nationaux et régionaux dans un pays où domine de façon écrasante la représentation masculine.
« Lors des élections à la Chambre des députés, au Sénat et dans les assemblées locales », le choix des candidats des partis et autres formations politiques doit se faire « en visant dans la mesure du possible un nombre égal d’hommes et de femmes », indique l’article 2 de la loi. « Je suis très heureuse et j’ai l’espoir que grâce à cette loi le monde politique japonais change, je veux croire que tel sera le cas. Cela va faire comprendre aux électeurs que la politique n’est pas seulement un travail d’hommes et j’espère que cela va donner du courage aux femmes qui hésitent à se présenter », a réagi au micro de la chaîne NHK la ministre de la Condition féminine, Seiko Noda. La portée du texte n’est cependant pas garantie, car les dispositions prises ne s’accompagnent d’aucune obligation chiffrée ni de sanction. Tout en exigeant des partis qu’ils fassent des efforts en fixant eux-mêmes des règles allant dans le sens d’une meilleure représentation féminine, la loi insiste sur leur liberté de désigner leurs candidats. A l’heure actuelle, la proportion de femmes au Parlement, bien qu’ayant progressé, tourne autour de 10%, les assemblées préfectorales ne comptent que 9,8% de femmes et les assemblées municipales 14,8%. Qui plus est, 70% de ces élues ont plus de 50 ans, selon un récent rapport gouvernemental.