Les Etats de l’union européenne s’efforcent d’obtenir qu' »au moins une banque iranienne reste connectée » au système bancaire international après l’imposition de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran début novembre, a déclaré dimanche un sénateur français rapporté par les médias.
« Nous devons dire honnêtement » que la réponse des Européens pour permettre aux Iraniens de bénéficier des retombées économiques de l’accord nucléaire malgré les sanctions américaines, « est difficile mais qu’elle est possible », a déclaré à la presse le sénateur français Philippe Bonnecarrère. Une des pistes proposées par les Européens est « d’obtenir qu’au moins une banque iranienne reste connectée au système bancaire international par le biais de SWIFT [système de paiement interbancaire, ndlr] pour permettre de continuer à assurer des relations commerciales sur les marchandises ou les services qui ne sont pas soumis à sanctions », a-t-il ajouté. Président du groupe d’amitié France-Iran à la Chambre haute du Parlement français, Philippe Bonnecarrère a tenu ces propos lors d’une conférence de presse avec ses homologues de l’Assemblée nationale française, Delphine O, et du Parlement iranien, Kazem Jalali. Mme O et M. Bonnecarrère sont venus en Iran avec cinq autres élus du Parlement français. Les Etats-Unis sont sortis en mai de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et ont rétabli en août une première vague de sanctions économiques contre Téhéran qui avaient été levées en vertu de cet accord. Ils s’apprêtent également, à partir du 5 novembre, à rétablir l’intégralité des sanctions suspendues, en visant notamment le système financier iranien. L’accord sur le nucléaire iranien avait été conclu entre la République islamique et le groupe 5+1 a savoir l’Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie.