Fixé initialement à 152 000 unités, le contingent quantitatif d’importation des véhicules au titre de l’année 2016, a été finalement réduit à 83 000 unités. Le gouvernement a décidé de revoir ce quota encore à la baisse. Ce dernier devant osciller pour l’année 2017 entre 40 000 et 50 000 unités. Ce quota est du moins celui annoncé au mois de février dernier par le ministre de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Le comité interministériel chargé de déterminer le quota d’importation des véhicules au titre de cette année ne s’est finalement pas encore réuni et aucune décision, donc, n’a encore été prise. Cette confirmation nouvelle est celle faite hier, par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb. Le ministre a déclaré à la presse en marge de la Journée d’étude sur la numérisation de la radiodiffusion de la télévision et de la radio que la «décision n’a pas été prise jusqu’à maintenant pour la simple raison que le comité ne s’est pas réuni par rapport aux licences d’importation des véhicules». Sans pour autant être décisif, le ministre informe que la réunion de ce comité présidé par le Premier ministre, va prochainement se tenir. Cette réunion devant fixer, outre le quota des véhicules, ceux des produits aussi soumis aux licences d’importation comme le ciment et le rond à béton. Pour rappel, la facture d’importation des véhicules de tourisme s’est établie à «158,67 millions de dollars durant les deux premiers mois de 2017, contre 243,04 millions de dollars sur la même période de 2016». Ce qui représente une baisse de 34,71%, informe un bilan du Cnis. Les importations des véhicules de tourisme, informe la même source, ont représenté près de «15% de la facture du groupe Biens de consommation non alimentaires sur janvier-février 2017 contre près de 19% durant la même période de 2016». Quant aux véhicules de transport de personnes et de marchandises (classés dans le groupe Biens d’équipement), leur facture d’importation s’est chiffrée à «104,96 millions de dollars contre 142,22 millions de dollars». Soit une baisse de plus de 26%, entre les deux mêmes périodes de comparaison. Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles (classés en Biens de consommation non alimentaires), leur facture d’importation a atteint «59,24 millions de dollars contre 66,85 millions de dollars, soit une baisse de 11,4%».
Quid affaire Tahkout ?
Interrogé par ailleurs sur les informations rapportées par des médias, selon lesquelles l’usine de montage des véhicules Hyundai (Tiaret) de la société Tahkout manufacturing company (TMC) livrerait des véhicules qui n’ont pas été assemblés en Algérie, Bouchouareb évoque un revirement peu inquiétant. Il a fait savoir que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, va «dépêcher une inspection mixte comprenant l’Inspection général des finances, l’Inspection générale des Douanes et l’inspection générale de l’industrie ainsi que les représentants de l’Enacta (Etablissement national de contrôle technique automobile), qui vont se déplacer ces jours-ci sur le site (de l’usine), et on verra ce qu’il y a lieu de faire». Dans ce sens, il a également relevé que «TMC a signé un engagement et un cahier des charges, et la première inspection a donné un résultat positif». Le ministre a avisé avoir signalé, il y a quelques semaines, que «ceux qui s’inscrivent dans l’activité de montage des véhicules seront observés et les conséquences seront tirées au cas où il y aurait des défaillances». En effet, interrogé par un média, le patron du Groupe, Mahieddine Tahkout n’a cessé de clamer son innocence et de déclarer que les informations relayées ne sont que de «fausses rumeurs». Pour se défendre le patron rappelle bénéficier d’«un agrément et un cahier des charges».