Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a placé, mercredi à Timimoun, l’accent sur l’exploitation des eaux usées épurées pour l’irrigation des vieilles palmeraies, dans un objectif de réhabilitation et d’extension de ces périmètres agricoles emblématiques du Sud.
Lors de sa visite de travail, il a inauguré la station d’épuration des eaux usées (STEP) de Timimoun, dotée d’un procédé de traitement tertiaire et d’une capacité de 13.000 m³/jour d’eaux traitées utilisables sans restriction pour l’agriculture. Cette infrastructure s’inscrit dans une démarche intégrant la prévention des maladies à transmission hydrique, la protection de l’environnement et la préservation de la santé publique. Le ministre a instruit les services compétents de lancer des études pour raccorder l’ensemble des exutoires d’eaux usées aux stations d’épuration. L’objectif est de valoriser cette ressource dans l’irrigation agricole, de préserver les eaux souterraines et de contribuer à la création de nouveaux périmètres au profit des jeunes exploitants. Après avoir pris connaissance de la situation du secteur hydraulique dans la wilaya, M. Derbal a salué les efforts de l’État en matière de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’assainissement. Dans le même cadre, trois camions hydrauliques ont été attribués aux services du Conseil national de la désinfection, renforçant leurs capacités d’intervention et améliorant la réactivité face aux besoins de salubrité publique. Le ministre a également supervisé la mise en service d’un forage profond dans le champ de captage de l’aéroport de Timimoun, destiné à renforcer l’approvisionnement en eau potable du chef-lieu de wilaya. À Metarfa, il a inspecté le projet de réhabilitation de la grande Foggara, un ouvrage hydraulique traditionnel classé au patrimoine local, afin d’en préserver la durabilité et d’optimiser sa capacité à répondre aux besoins en eau des habitants. Enfin, à Cherouine, M. Derbal a procédé à la mise en service d’un réservoir d’eau de 1.200 m³, destiné à améliorer la capacité de stockage et la régularité de l’approvisionnement en eau potable pour la population locale. Avec ces infrastructures, Timimoun renforce non seulement sa sécurité hydrique mais engage également une stratégie de valorisation de l’eau, tournée à la fois vers l’agriculture durable, la préservation des ressources et l’amélioration du service public.
200 millions DA pour restaurer les foggaras à Timimoun
L’État consacre un financement de 200 millions de dinars à la réhabilitation des foggaras, systèmes ancestraux d’irrigation du Sud algérien, a annoncé mercredi le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, lors d’une visite de travail dans la wilaya de Timimoun. En marge de l’inspection des travaux sur la foggara de Metarfa, située à 120 km au sud du chef-lieu, le ministre a souligné l’importance de ce patrimoine hydraulique unique, fondé sur le captage des eaux souterraines et leur acheminement en surface vers les palmeraies et jardins. Ce projet national, financé par le Fonds national de l’eau, vise à préserver et valoriser ce savoir-faire, tout en renforçant son rôle économique et social. La réhabilitation des foggaras doit permettre d’accroître les débits d’eau, de stimuler l’agriculture traditionnelle et d’étendre les superficies irriguées. Véritable pilier de l’économie oasienne, ce système écologique contribue depuis des siècles à la pérennité des palmeraies et à la fixation des populations dans ces zones arides. La foggara de Metarfa est l’une des plus importantes de la région : elle est reliée à 1.700 puits sur un réseau de 14 km, offrant un débit de 35 litres/seconde et irriguant 500 hectares de jardins. Les travaux en cours comprennent le curage de la galerie, la reconstruction des parois des puits affaissés, l’entretien des conduits et l’installation d’une clôture de protection du système traditionnel de partage des eaux, appelé localement « Kesria ». Dans la daïra de Cherouine, M. Derbal a également procédé à la mise en service d’un château d’eau de 1.200 m³ destiné à améliorer le réseau d’alimentation en eau potable et à assurer un approvisionnement régulier pour la population locale. Avec cet investissement, Timimoun combine préservation du patrimoine hydraulique et modernisation des infrastructures, pour soutenir à la fois l’agriculture durable et le service public de l’eau.
Amel Driss
