Hausse des prix des produits agricole: Le ministère du Commerce explique les raisons

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Le taux annuel d’inflation des prix des produits agricoles sur les marchés de détail, variant de 5,5 à 6,5% et atteignant jusqu’à 7% au mois d’avril dernier, serait-il la conséquence d’une non maitrise du marché?. 

Pour le directeur général de la régulation et des activités commerciales au ministère du Commerce, cette situation résulterait simplement de la fluctuation de l’offre, notant que c’est par suite de la baisse de production des produits saisonniers que les prix ont recommencé à repartir à la hausse.   S’exprimant, hier durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Abdelaziz Aït Abderrahmane signale que parmi les légumes à avoir été objet d’une « perturbation » figure, en particulier, la tomate dont le coût est, en peu de temps, passé de 50 à 180, voire 200 DA le kg. Comme ses prédécesseurs, l’intervenant croit utile d’abonder dans le sens de la création de nouvelles unités de transformation des productions excédentaires de tomate, afin d’éviter une forte chute de leur prix sur les marchés de gros, entrainant le mécontentement des producteurs, ainsi que leur peu d’intérêt à la produire à nouveau. Pressé d’expliquer pourquoi il n’a pas encore été possible de « mettre de l’ordre » dans le marché des produits verts, le DG de la régulation et des activités commerciales avance à nouveau l’argument de l’impact de l’offre et de la demande. Pour lui, c’est simple : lorsqu’il y avait eu une offre, « comme durant le mois de Ramadhan, il n’y a pas eu de flambée des prix », en raison, explique-t-il il de la période de « plein champ » des légumes. M. Aït Abderrahmane finit cependant par admettre que lorsqu’il y a surproduction, il faudrait pouvoir disposer de mécanismes pour la « récupérer », afin de la canaliser vers des unités de production, vers les chambres froides « ou vers l’exportation », ce qui permettra, déclare-t-il, de faire face « à une éventuelle montrée des prix ». Amené à dire si la « désorganisation » du marché des légumes n’est pas la suite logique du faible nombre des circuits de distribution, l’invité fait état d’un vaste programme initié par le ministère de l’Intérieur et celui du Commerce, à l’effet de créer des marchés de gros et des marchés couverts de proximité « pour stabiliser la chaine allant de la production à la consommation ».