En dépit de la première résolution adoptée lundi, le ministère de la santé du Hamas a fait état de 70 morts dans la nuit, dont 13 dans des frappes aériennes près de Rafah, ville à la pointe sud de Gaza. Les raids aériens et les affrontements se poursuivent, mardi 26 mars, dans la bande de Gaza malgré une première résolution, la veille, de l’Organisation des Nations unies (ONU) requérant un « cessez-le-feu immédiat ».
Le texte « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » – qui a débuté il y a deux semaines –, devant « mener à un cessez-le-feu durable », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». Ne pas appliquer cette résolution serait « impardonnable », a jugé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans la foulée du vote.Tôt mardi pourtant, le ministère de la santé du Hamas de la poursuite des frappes aériennes près de Rafah, ville à la pointe sud de Gaza où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité d’entre eux déplacés par les violences dans le reste du territoire. Et les alarmes antiroquettes ont retenti autour de Gaza, selon l’armée israélienne. Sur le terrain, la situation demeure critique pour les 2,4 millions d’habitants de l’étroite bande de terre, soumise à un blocus total et menacée de famine, selon l’ONU et des organisations internationales. Le ministère de la santé du Hamas a annoncé mardi que sept personnes étaient mortes depuis lundi, noyées en mer dans le nord de Gaza, en tentant de récupérer de l’aide parachutée par avion.Par ailleurs, au moins deux grands hôpitaux sont visés par des opérations militaires, une semaine après le début de l’intervention contre l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza. Cet hôpital et ses environs ont été visés lundi par des tirs d’artillerie, selon le Hamas, tout comme les abords de l’hôpital Al-Amal, de Khan Younès.