Google va «déclasser» les sites d’information russes

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Ces derniers mois, la désinformation sur internet est devenue de plus en plus fréquente et flagrante. Rien qu’en octobre dernier, Facebook avait révélé le placement de plus de 3000 publicités à connotation politique dans les États pivots des USA, tandis que Freedom House avait fourni la preuve que plus de 30 pays créent du contenu destiné à manipuler le paysage numérique à leur avantage.

Et à plusieurs reprises, la Russie est citée comme entité influente dans cette situation. Pour tenter de remédier au problème, Google prévoit de ce fait de «déclasser» les sites d’information russes, qui selon lui, sont à l’origine du problème. Dans une interview accordée à The Guardian, Eric Schmidt, directeur général d’Alphabet (société mère de Google) avait expliqué lors d’un événement à Halifax, au Canada, que cette vague de désinformation en ligne émane en grande partie des sites Russia Today et Sputnik. Et le moteur de recherche numéro un entend mettre en place des dispositifs pour y remédier. Sachant que la Russie utilise la technique « d’amplification autour d’un message » et que Google dispose de puissants algorithmes de détection de tels schémas et de classement de l’information, la situation devrait être facile à maîtriser. Cependant, la firme de Mountain View tient à préciser qu’elle n’envisage en aucun cas l’interdiction des sites cités. « Nous ne voulons pas interdire les sites, ce n’est pas notre mode de fonctionnement. Google n’est pas favorable à la censure, en revanche, nous sommes pour le classement, c’est ce que nous nous apprêtons à faire», a-t-il souligné. Une décision qui est loin d’enchanter l’organe de presse Russia Today. Dans une déclaration officielle, Margarita Simonyan, rédactrice en chef, a rétorqué que «Ses collègues [de Google] ont admis il y a trois semaines que Russia Today n’avait enfreint aucune règle de la plateforme », autrement dit il n’y a pas d’acte répréhensible de la part de son organisation.