De plus en plus de requêtes sur Google en disent long sur nous et même si dans la vie réelle on peut facilement mentir, avec Google c’est devenu presque impossible ! Le géant sait tout et recoupe tout. En réalité à Google lui-même, puisque Stephens-Davidowitz un ex-employé de Google a passé 4 ans de sa vie à décrypter une partie des masses de données de la firme de Mountain View.
Il a d’ailleurs écrit un livre sujet, intitulé : Tout le monde ment : Big Data, New Data et tout ce qu’Internet dit de nous. Stephens-Davidowitz explique : « Tout le monde ment. Les gens mentent sur leur assiduité à la salle de sport, sur le prix de leur dernière paire de chaussures et sur ce livre qu’ils n’ont jamais lu en réalité ». En revanche, Google sait tout de nous avec le temps, à la manière d’un sérum de vérité, en fonction de nos recherches sur le web. Un exemple très simple, vous mentez à tout le monde sur votre poids réel, Google connait parfaitement votre indice de masse corporel, puisque vous l’avez déjà calculé plusieurs fois. A travers nos milliers de requêtes sur le moteur de recherches nous en disons chaque jour un peu plus à Google en pensant être anonyme, alors qu’en réalité nous lui confions nos craintes, nos aspirations, nos frustrations, nos ambitions, nos doutes, nos interrogations, etc. comme nous pourrions le faire avec un psychanalyste. D’ailleurs, que cela soit en tant qu’individus, groupe social ou civilisation. Il explique qu’il est possible de mesurer un indice de haine raciale à partir des mots tapés par les internautes suite à un évènement comme un assassinat de personne afro-américaine par un policier ou après un attentat par exemple. A l’inverse, il est aussi possible de constater l’ouverture d’esprit des gens comme ce fut le cas après le discours d’Obama sur les musulmans, qui rappelait qu’ils sont nos amis, voisins, médecins qui soignent nos enfants, soldats qui partent défendre notre nation, sportifs qui gagnent des médailles, etc. Peu après cet évènement et après plus d’un an sans requêtes associant les mots “musulmans” et “athlètes” ou “soldats”, les internautes se sont mis à nouveau à se poser ce genre de questions. Selon lui, « Il existe de très nombreux moyens d’exploiter ces données, notamment pour lutter contre les discriminations et la haine raciale (…) Collecter et enrichir du data sur ces problèmes mondiaux est une première étape dans la recherche de solutions ». Google dispose donc d’une réelle mine d’or de données, alimentée en permanence pour le meilleur et pour le pire.