Le ministre de l´Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a relevé une persistance en Algérie de constructions dans des espaces identifiés par des études, comme zones à risques.
« Malgré les efforts consentis par l’Etat pour réduire le risque des catastrophes naturelles et technologiques, les constructions persistent au niveau des zones, identifiées par des études, comme zones à risques », a indiqué M. Temmar lors de la rencontre nationale de gestion des risques de catastrophes. Ces espaces à risque sont les zones non constructibles inondables, sols instables ou glissants, sols gonflants au niveau du sud, construction aux abords des oueds notamment par des constructions précaires ou émergence de bidonvilles, à proximité de failles et d’installation industrielles et technologiques, a-t-il détaillé. « Ce phénomène interpelle à plus d’un titre les autorités locales à faire preuve de plus de vigilance quant au respect des recommandations de ces études, d’un contrôle systématique au niveau de ces zones qui doivent être bien identifiées à travers une carte communale des risques aussi bien naturels qu’industriels », a ajouté le ministre. M. Temmar a, à cette occasion, mis en avant la stratégie de son secteur pour une prévention et réduction des risques naturels et industriels dans le pays. Il a indiqué que face aux changements climatiques et une urbanisation rapide des villes du pays accompagnée d’une concentration des personnes et des infrastructures économiques, l´Algérie a été confrontée à l’instar des autres pays du monde, « à des risques naturels d’une ampleur considérable, notamment ces dernières décennies ». Il a cité, dans ce sens, les catastrophes naturelles survenues comme le séisme à El Asnam (1980), les inondations de Bab el Oued (2001), le séisme de Boumerdès (2003), les inondations de Ghardaïa (2008) et les récentes inondations notamment à Tébessa et Constantine. Le ministre a ainsi présenté les actions entreprises ou inscrites par le secteur dans le cadre de réduction de risques de catastrophe, « à travers la mise en place d’une politique d’urbanisation et gestion urbaine éprouvée ». Il a rappelé que son secteur a fait preuve d’une « mobilisation accrue » en vue d’intégrer efficacement les considérations du risque de catastrophe pour réaliser un agenda de développement durable à travers la révision de les deux lois fondamentales de 1990 relative à l’aménagement et l’Urbanisme et de 2006 portant loi d’orientation de la ville pour en faire qu’une seule Loi unifiée « Loi de Cohésion territoriale et développement urbain durable de villes sûres et résilientes ».
M.M