Entrepreneuriat féminin: 1e conférence des femmes d’affaires algériennes et arabes pour créer un espace de coopération

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

Organisée par l’Académie de la société civile algérienne (ASCA) et le Réseau algérien pour des femmes d’affaires algériennes, cette rencontre a été marquée par la présence de la présidente du Conseil des femmes d’affaires arabes, Son Altesse Sheikha Hessa Saad Abdullah Al Salem Al Sabah et d’éminentes personnalités arabes venant du Koweït, du Bahreïn, d’Egypte, des Emirats arabes unis, de Libye, d’Oman, du Liban, de la Tunisie.

Cette conférence «tend à souligner le rôle des femmes d’affaires dans la construction économique et sociale de l’Algérie et de défendre le principe d’égalité afin d’encourager les femmes à entrer dans le domaine des affaires et le développement économique de l’Algérie», indique l’Académie (Asca) dans son communiqué. «L’objectif d’organiser cette conférence est la volonté de renforcer la coopération avec les homologues dans les pays arabes et de créer un réseau de contacts pour renforcer la coopération algéro- arabe », a déclaré lors de son intervention, Nadia Habès, membre du Conseil des femmes d’affaires arabes. Pour sa part, Sheikha Hessa Saad a indiqué que le thème de cette conférence est un thème d’actualité qui est lié directement au rôle de la femme dans la croissance économique et sa place primordiale dans la société. L’intervenante a mis en avant l’importance de la participation de la femme dans la vie publique, un indicateur principal dans le degré du développement des pays. Elle a appelé a encourager la femme et les jeunes pour faire un pas dans l’acte entrepreneurial. L’oratrice a mentionné que la femme arabe a pu réussir en dépit des difficultés qu’elle affronte au quotidien. Au sujet du jour, l’oratrice a indiqué que la femme d’affaires algé- rienne aura «sa voix» dans le Conseil d’affaires des femmes arabes. L’ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s’est axé sur la Constitution et les politiques publiques engagées par l’Etat pour promouvoir la place de la gente féminine dans le milieu de travail. Selon lui, le rythme d’évaluation qu’a connu la femme sur le plan civil et économique a abouti au fait que le pilotage et le management dans des certains secteurs économiques sont à la charge de la femme. «Chez nous, il n’y a pas de complexe entre l’homme et la femme», a dit Benkhalfa tout en donnant des chiffres indicateurs de cette évolution. Selon lui, 150 000 femmes disposent actuellement d’un registre ducommerce. Un constat qu’il partage avec Fafa Benzerrouki, présidente du Conseil national des Droits de l’Homme qui disait que la valorisation de la place de la femme est cœur des Droits de l’Homme. Pour illustrer, elle a souligné que le Conseil compte actuellement 17 femmes dans ces rangs, 3 femmes sont désignées par le Président de la République.

L’Algérie comptait plus de 143 000 femmes d’affaires en 2017

La présidente de la Commission des femmes d’entreprises au FCE, Aïda Kabouya, a fait savoir qu’en 2015, le pourcentage de création des entreprises par les femmes était de 13% soit 136 200 femmes contre 87 % pour les hommes. Actuellement, on compte 2 millions femmes actives (17,6%) d’un total de 12 millions de la population active. Quant au taux de chômage, il est considérable : 16,6%. L’Algérie compte 143 010 femmes d’affaires en 2017 conte 116 474 à la fin 2012 (23%). A propos de cette rencontre, la représentante du FCE voit que cette dernière est un espace permettant de discuter de «la problématique femme qui reste d’actualité pour la booster et l’encourager». Dans ce sens, l’intervenante a appelé à lutter contre les mentalités rétrogrades. Dans l’aprèsmidi, un atelier a été organisé sous le thème : «La contribution des femmes d’affaires dans la construction de l’économie locale des pays arabes». Des recommandations, et des propositions ont été faites et de proposer des solutions concrètes en faveur de l’amélioration du climat des affaires et de l’investissement en Algérie et dans le monde arabe. Les facilitations douanières, les moyens d’améliorer le climat des affaires et l’octroi des crédits bancaires étaient parmi les sujets débattus lors de cette rencontre.