Enseignement supérieur: Pour une formation de qualité dans un pôle universitaire moderne

0
1628

La maîtrise des flux des nouveaux bacheliers, l’éradication de la violence dans le milieux universitaires sont autant de défis que l’université algérienne est appelée à relever durant la nouvelle rentrée universitaire 2017-2018.

Certes, l’Algérie a consolidé les infrastructures nécessaires à la prise en charge de la masse estudiantine grâce une politique de décentralisation permettant à toutes les régions du pays de disposer d’université ou centre universitaire, mais qui méritent aujourd’hui un encadrement meilleur pour une formation de qualité. Samedi, lors d’une visite de travail dans la région d’Alger, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé que le projet en cours de réalisation du pôle universitaire de Sidi Abdellah d’une capacité de 20 000 places pédagogiques et 11 000 lits sera «un pôle moderne conformes aux normes internationales en vigueur, et comptera plusieurs spécialités orientées davantage vers les filières scientifiques et technologiques». S’exprimant lors d’une visite d’inspection au projet situé à la nouvelle ville Sidi Abdellah en compagnie du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, le ministre a indiqué que ce «pôle universitaire composé de cinq facultés, offrira 20 000 nouvelles places pédagogiques et 11 000 lits», précisant que «le taux de réalisation diffère d’une faculté à une autre, alors que le taux de réalisation de la cité universitaire a atteint 90 %». Les cinq facultés que compte le pôle sont : la faculté de l’Information et de la Communication, la faculté des sciences de la nature et de la vie, faculté des sciences de la terre, la faculté d’architecture et la faculté des sciences appliquées, outre, une bibliothèque centrale, un laboratoire de recherches, des restaurants et des salles de conférences. «Ces projets scientifiques d’envergure seront réalisés à l’avenir dans d’autres régions du pays, notamment dans le grand Sud», a ajouté Hadjar. «Deux facultés d’une capacité d’accueil de 2000 à 4000 places pédagogiques sont en cours de finalisation avec un taux de réalisation de 75 %. Elles seront prêtes pour l’année prochaine une fois dotées des moyens pédagogiques modernes», a fait savoir le ministre, précisant que «le coût de réalisation a atteint 22 milliards de dinars pour l’université et 14 milliards de dinars pour la résidence universitaire». S’agissant des nouveaux bacheliers, le ministre de l’Enseignement supérieur a affirmé que «tout bachelier a droit à une place pédagogique à l’université. L’élève n’ayant obtenu aucun des quatre choix proposés lors des pré-inscriptions, aura une seconde chance pour refaire son choix dans quatre autres spécialités». Cette année a été marquée par l’organisation d’une session spéciale réservée aux retardataires évalués à plus de 100 000 étudiants candidats libres dans leur majorité. A cet effet le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a indiqué que la session spéciale du baccalauréat 2017 «n’aura aucune incidence» sur les prochaines inscriptions universitaires. Hadjar a assuré que la session spéciale du baccalauréat au profit des exclus de la session initiale pour cause de retard «n’aura aucune incidence sur les prochaines inscriptions universitaires». Les inscriptions universitaires pour les lauréats du baccalauréat 2017 «étaient initialement prévues du 2 au 11 septembre». Cette date est maintenue, a-t-il affirmé. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a annoncé, à Tipasa, que la date de la fin des transferts à l’université a été fixée pour le 5 août prochain, au moment où les inscriptions définitives débuteront le 2 septembre avant la rentrée officielle prévue pour le 12 du même mois. Lors d’un point de presse, animé à l’issue de sa visite de travail effectuée au centre universitaire Morsli-Abdallah de Tipasa, le ministre a assuré que ses services sont fin prêts pour une rentrée universitaire calme et réussie suite à l’introduction, a-t-il dit, de systèmes et programmes informatiques qui faciliteront les opérations d’inscription et de choix des spécialités universitaires, entre autres. Hadjar a annoncé, à ce propos, certains changements dans les inscriptions électroniques à la prochaine rentrée dont, notamment l’avancement des dates des transferts qui auront lieu avant les inscriptions définitives, avec l’accord de délais définis pour les recours avant les inscriptions. Une facilitation des procédures d’inscription avec une réduction des documents exigés des étudiants est également attendue à la prochaine rentrée, a précisé le ministre, qui a cité à l’origine de cette amélioration, le fait que le ministère de tutelle dispose d’une banque de données de l’état civil du ministère de l’Intérieur et de l’Office national des examens concours. Hadjar a souligné, à cet effet, l’importance de l’exploitation des nouvelles technologies et des systèmes informatiques qui lui permettent, en tant que ministre, de suivre le déroulement des différentes inscriptions à partir de son bureau.

La famille universitaire doit faire face à la violence en milieu universitaire

Par ailleurs, la violence à l’université «n’a pas atteint le degré de virulence colporté un peu partout, considérant que l’université «est un espace réactif à son environnement (société), qui est le théâtre d’une prolifération terrifiante du phénomène de la violence, dans les rues et les stades, notamment». Hadjar a appelé, de ce fait, la famille universitaire à faire face à toutes les formes de violence (verbale et physique) au sein de l’université, eu égard au fait que cette dernière (université) doit être considérée comme une pépinière de l’élite et un modèle pour la société, soulignant, en outre, l’impératif de faire prévaloir le dialogue et le débat scientifique et intellectuel sur la violence. Le ministre a mis en exergue le rôle des mass-médias dans le façonnage de l’opinion, particulièrement quand il s’agit de questions (opinion publique) préoccupantes, citant, à ce titre, le meurtre du professeur universitaire, à propos duquel il a réitéré, encore une fois, le fait qu’il n’a aucune relation avec l’université, non sans exprimer son regret à l’égard de ce meurtre ignoble, dont a été victime le professeur Bachir Karaoui Sarhane. Après avoir annoncé l’introduction programmée du phénomène de la violence dans les prochains travaux du Conseil d’éthique et de déontologie de l’enseignement supérieur, qui sera consacré à différents points liés au secteur, Hadjar a instruit les recteurs des universités en vue d’user de toutes leurs prérogatives dans l’application de la Loi et la consécration des conseils disciplinaires à l’encontre de tous ceux qui usent de la violence au sein de l’université, en plus de poursuites judiciaires.