La présidente de l’Organe national de protection et de promotion de l’enfance (ONPPE), Meriem Chorfi, a fait savoir, mardi à Alger, que la loi 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant a été traduite en Tamazight.
Présidant une cérémonie organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, en présence de la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatima-Zahra Zerouati, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, le représentant de l’Unicef, Marc Lucet et des représentants d’autres secteurs, Mme. Chorfi a indiqué que le texte de loi relatif à la protection de l’enfant a été traduit en Tamazight, saluant, dans ce cadre, les efforts consentis par le Haut commissariat à l’Amazighité (HCA) pour la « concrétisation de cet acquis ». Rappelant que l’Algérie fut parmi les premiers pays à ratifier la Convention internationale relative aux droits de l’enfant (1992), Mme. Chorfi a passé en revue les programmes et politiques mis en place par les pouvoirs publics algériens dans le domaine de la protection et de la promotion de l’enfance. Elle a souligné, à cet égard, que les efforts déployés par l’Algérie en la matière ont été couronnés par la promulgation de la loi relative à la protection de l’enfant, intervenue en application des orientations éclairées du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Assurant que la loi nationale sur la protection de l’enfant renferme les principes fondamentaux de la convention internationale, notamment le droit à la vie, à la santé et à la protection de la discrimination, Mme. Chorfi a rappelé que le texte avait institué la création de l’ONPPE, ce qui témoigne, a-t-elle dit, de « l’intérêt particulier » accordé par les pouvoirs public à l’enfance. Pour sa part, Mme Zerouati a affirmé que l’Algérie « avait accompli d’importants progrès », à travers la promulgation de lois et la mise en place de programmes multisectoriels afin de prendre en charge l’enfance, notamment les enfants à besoins spécifiques. Le wali d’Alger a affirmé, de son côté, que la scolarisation des enfants en Algérie constituait, depuis l’indépendance, « un devoir sacré », rappelant, à cet égard, que les droits de l’enfant étaient décrétés dans la Constitution et traduits sur le terrain. Précisant que la traduction du texte de loi relative à la protection de l’enfant vers la langue amazighe a été assurée par son département à la demande de l’ONPPE, le Secrétaire général (SG) du Haut-commissariat à l’Amazighité (HCA), El-Hachemi Assad a fait état d’un projet de convention devant être signée prochainement par les deux parties en vue d’ancrer la culture de la protection de l’enfant « avec plus d’efficacité ». M. Assad a évoqué, par ailleurs, les réalisations artistiques et cinématographiques initiées par le HCA en matière de l’enfance, inspirées par des petits, à partir de la rédaction du script, à la projection, en passant par la mise en scène et le montage. « Le HCA détient un nombre considérable de publications et d’applications pour enfants destinées à l’apprentissage de tamazight », a-t-il soutenu. Dans son intervention, le représentant de l’Unicef en Algérie, Marc Lucet a fait état de « 262 millions d’enfants et d’adolescents déscolarisés dans le monde », indiquant qu’en 2017, « plus de cinq (05) millions d’enfants ont trouvé la morts dans le monde avant l’âge de 5 ans pour des raisons évitables, citant, à ce sujet, certains droits contenus dans la Convention internationale des droits de l’enfant ». Organisée par l’ONPPE en coordination avec l’Unicef, cette rencontre a vu la présence de représentants des deux chambres du Parlement et de différents départements ministériels.
Houda H