EN: Petkovic, coach obstiné ou visionnaire ?

0
108

Les entraîneurs à fort caractère ont cela en commun, ils ont du mal à accepter les avis et les propositions des autres, quitte à mourir avec leurs idées.

Si on veut leur imposer un joueur, il est peu probable qu’ils cèdent à la pression. Au contraire, ledit joueur risque d’être définitivement rayé de la liste ou bien mis dans une situation tellement compliquée pour montrer que le coach a toujours raison, tantôt par conviction, tantôt par égo. Est-ce que Vladimir Petkovic appartient à cette catégorie d’entraîneurs obstinés qui n’écoutent que leur voix intérieure ? C’est fort possible, en tout cas il n’est pas là pour faire plaisir à l’opinion sportive ou aux journalistes qui réclament à cor et à cri la sélection de Farès Chaïbi et de Youcef Belaili. Le technicien suisse ne va pas jusqu’à l’affrontement avec la presse, mais chaque fois il use d’expédients pour justifier leur absence aux rassemblements des Verts. D’ailleurs, il a déjà fait une concession en rappelant en sélection Riyad Mahrez, alors que l’ancien mancunien ne faisait pas vraiment partie de ses plans, surtout que le capitaine des Verts a refusé de rejoindre l’équipe nationale lors de sa nomination. Il faut dire dans ce registre que Petkovic, même s’il tient à ses principes, il a toutefois des comptes à rendre à ses employeurs. Ces derniers peuvent lui suggérer quelques conseils qu’il ne peut pas ignorer. Pour le reste, il a carte blanche. Tant que les résultats suivent, le sélectionneur ne craint rien, il est en position de force. C’est le cas actuellement, surtout que Petkovic est en train de former un groupe qui semble tenir la route. Il est sur la bonne voie, du coup personne en ce moment ne peut contester ses choix. Il est en droit d’appeler qui il veut et de refuser qui il veut. Il est absolument dans son rôle. Il est primordial de le laisser travailler sereinement sans lui mettre trop de pression, car l’équipe nationale a besoin actuellement de tranquillité pour se reconstruire durablement, peu importe sa composante, du moment que c’est le choix du sélectionneur. D’ailleurs, il l’a répété ce jeudi, il a besoin de joueurs qui adhèrent à sa politique et entrent surtout dans ses plans de jeu. « Avec mon staff, nous observons beaucoup de détails que d’autres ne voient pas. Nous évaluons les joueurs sur leurs capacités de nous faire gagner des matchs. Avec les nouveaux joueurs qui arrivent, on aura déjà testé 39 joueurs », a-t-il confié. C’est probablement la déclaration la plus sincère du coach tenue lors de sa conférence de presse animée jeudi. Il semble satisfait de son groupe et visiblement il mise sur la stabilité pour réussir dans cette étape. Maintenant, le parcours est long, le groupe est appelé indéniablement à évoluer avec le temps et comme on dit, la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle du lendemain.

Ali Nezlioui    

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici